BERGAMINI Edmond, Pierre

Par Antonio Bechelloni, Dominique Tantin

Né le 30 juin 1918 à San Prospero-sul-Secchia (Modène, Italie), mort en action le 22 août 1944 à Albi (Tarn) ; combattant des Brigades Internationales, emprisonné de 1939 à 1944 ; résistant FTPF.

De nationalité italienne, il était marié avec une française, père d’un enfant, et cultivateur de son état. Membre des Brigades Internationales, Edmond Bergamini incorpora, très jeune, la XIIème Brigade Garibaldi. En 1939, il fut interné au camp de Gurs (sources Université de Barcelone). Il entra à la Baraque 21 du Camp de Saint-Sulpice-la-Pointe, alors située à la prison de Gaillac, le 26 février 1944. 9 autres détenus (2 Italiens, dont Arturo Bendini, 6 Républicains Espagnols et 1 grec) furent internés en même temps que lui et tous s’évaderont avec l’aide des maquis FFI et FTP, le 13 juin 1944.
Edmond Bergamini rejoignit alors un maquis FTP. Il fut tué le 22 août 1944 au Pont d’Albi, lors de la contre-attaque allemande qui fit suite à la libération de la ville le 19 août.
Dans le dossier au nom de Bergamini présent au SHD à Vincennes, il apparaît que sa veuve rencontra des difficultés pour faire reconnaître l’appartenance de son mari à la Résistance intérieure française (R.I.F.). Dans une lettre, versée à son dossier, et datée de Lyon le 12 juin 1946, elle explique : « …Je ne connais qu’un de ses chefs, le Commandant Martin, André Porcher (le même qui valida les services dans la résistance d’Edmond Bergamini du 1er juin 1944 au 22 août 1944) qui était notre beau-frère. Ce dernier m’a écrit quatre mois après, m’expliquant que mon mari avait été tué en arrêtant une colonne allemande qui fuyait vers le nord. J’ai reçu quelques temps après l’avis officiel de décès. Mon mari était en prison depuis trois ans et a été libéré par le Commandant Martin pendant le mois de mai 1944. Après la Libération il est resté dans le groupe F.T.P.F. qui l’avait fait évader. C’est là qu’il a trouvé la mort près de Carmaux (Carmaux est certes près d’Albi, mais cette version contredit le récit qui veut que Bergamini soit mort sur le pont d’Albi sur le Tarn) m’écrit mon beau frère. »

Il obtint la mention Mort pour la France. Il est inscrit (prénommé Edmond) sur le monument sur l’Esplanade des Partisans, à Albi (ce monument a été inauguré, en 1946, par Maurice Thorez, alors Vice-Président du Conseil) et sur le monument aux Morts du chef-lieu du Tarn ainsi que sur le monument élevé à l’intérieur du cimetière communal Les Plaines de Blaye-les-Mines (Tarn) "Aux francs tireurs et partisans français du Tarn morts pour la France". Une rue de Villeneuve-les-Béziers porte son nom.
Son nom figure sur une plaque dédiée aux combattants FTP à Albi aux côtés de Lautier Maurice, Zyskowski Bodeslaw (fils), Zyskowski Bodeslaw (père), Carrié Henri, Rabec Pierre, Ruiz Denis, Espie Aubin, Adamski Stanislas et Blanc Émile.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205164, notice BERGAMINI Edmond, Pierre par Antonio Bechelloni, Dominique Tantin, version mise en ligne le 19 juillet 2018, dernière modification le 2 janvier 2022.

Par Antonio Bechelloni, Dominique Tantin

Monument aux FTP d’Albi.

SOURCES : SHD-AVCC Caen, AC 21 P 20245 (à consulter). — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 49385 — Pia Leonetti Carena, Les Italiens du Maquis, Paris, Éditions mondiales, 1968. — Mémoire des Hommes. — Mémorial GenWeb. — Archives Départementales du Tarn cote : 493W46 (communiqué par Jean Philippe Lantes).

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