Par Antonio Bechelloni, Dominique Tantin
Né le 20 avril 1923 à Pulsano (Piacenza, Italie), exécuté sommairement le 15 août 1944 à Riocaud (Gironde) ; résistant.
Leo Corradini était le fils d’antifascistes italiens arrivés en France en 1927. Entré tôt dans la Résistance, il prit part à plusieurs actions de guerre contre l’occupant. Les Allemands, n’arrivant pas à l’attraper, arrêtèrent le père le 6 février 1944 et le déportèrent en Allemagne.
Concernant la mort de Leo Corradini, on se trouve en présence de deux versions dont les seuls points communs sont le lieu et la date du décès.
Selon Pia Leonetti Carena, il finit par être capturé à Bayet (Allier) par la police française le 16 juin 1944 et livré aux Allemands. Soumis à la torture par ces derniers, il ne donna aucun renseignement à ses bourreaux. Il aurait été exécuté à Riocaud par les Allemands.
Selon les auteurs de sa fiche sur MémorialGenWeb, Leo Corradini appartenait à un groupe de quatre maquisards ayant quitté Riocaud et rejoignant Savignac-de-Duras, où un emplacement leur avait été désigné. Leo Corradini était accompagné de Raymond Fragnes, de René Nadau et de Louis Subirado.
En route, une avant-garde allemande et la milice mitraillèrent leur voiture. Blessés, ils furent torturés et achevés avec leurs propres armes, avant d’être pendus dans les bois.
Un monument fut élevé à leur mémoire au lieu-dit Rayet, à la limite de la commune de Riocaud (Gironde) et de Savignac-de-Duras.
Sur la base des résistants homologués du SHD Vincennes, on relève le nom de Lino Corradini, né à la même date, mais à Gossolengo. Il s’agit peut-être du même résistant.
Si vous possédez des informations et des documents sur ce résistant et ses compagnons, merci de prendre contact avec le Maitron des Fusillés (voir page d’accueil).
Par Antonio Bechelloni, Dominique Tantin
SOURCES : SHD-Vincennes, GR 16 P 143432 (à consulter). — Pia Leonetti Carena, Les Italiens du Maquis, Paris, Editions mondiales, 1968. — MémorialGenWeb (Riocaud).