Par Claude Pennetier
Né le 29 juin 1896 à Paris (Ve arr.), mort en déportation à Auschwitz en novembre 1942 ; ébéniste puis plombier ; conseiller municipal communiste de Fresnes (Seine, Val-de-Marne).
Fils d’une blanchisseuse, Eugénie Dayez, Léon Conord fut légitimé cinq ans plus tard par le mariage de sa mère, à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), avec Adolphe Conord, maçon. Lui-même était ébéniste lors de son mariage en juillet 1920, à Fresnes, avec une brocheuse. Le couple eut trois enfants.
Conscrit de la classe 1916, mobilisé par anticipation, il eut le carte de combattant. Il adhéra au Parti communiste en 1921 et se syndiqua à la CGTU.
Domicilié à Paris (XIIe arr.), boulevard Daumesnil, il vint s’installer à Fresnes où vivaient sa femme et ses beaux-parents. Plombier-couvreur, Léon Conord fut élu conseiller municipal communiste de Fresnes aux élections partielles les 27 juin et 4 juillet 1937, sur la liste dirigée par Maurice Catinat, 22e sur 23. Membre de la FSGT, il s’occupa particulièrement du sport.
Comme sapeur-pompier bénévole, il fut affecté spécial en septembre 1939.
La préfecture de la Seine le déchut de son mandat le 9 février 1940 puis le fit interner administrativement le 5 octobre 1940 à Aincourt puis à Compiègne le 11 février 1942. Il fut déporté le 6 juillet 1942 dans le convoi dit des « 45 000 » et mourut à Auschwitz en novembre 1942.
Il était père de trois enfants. L’un d’eux, Roger, né en 1922 à Fresnes, figurait sur les listes électorales de Fresnes en 1948, avec la profession de convoyeur.
Il habitait 35 Grand rue à Fresnes.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 et Versement 10451/76/1. — Arch. com. Fresnes. — Note de Jean-Pierre Besse et de Claudine Cardon.