Par Marie-Cécile Bouju
Né le 10 novembre 1920 à Paris (Xearr.), mort le 15 novembre 2014 à Alfortville (Val-de-Marne) ; typographe, résistant, communiste.
Fils naturel d’Henriette Ledroit, journalière, et de Lucien Taron, plongeur dans un restaurant, Roland Ledroit exerçait le métier de typographe avant-guerre (il était receveur chez Guyot à Paris, XVIe arr.). En 1942, il était plongeur à la cantine de l’usine Air-Liquide, à Boulogne.
Son père étant proche du PCF, ses fils Henri et Roland fréquentèrent la Bellevilloise avant la guerre. Roland, sa mère et son frère sont entrés au PCF pendant la drôle de guerre._ Roland Ledroit avait été interpellé lors de la manifestation des chômeurs devant la mairie de Vitry-sur-Seine le 22 octobre 1940.
Roland Ledroit s’était engagé dans la résistance à la fin 1941 ou au début de 1942, rattaché au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Avec son frère, il était responsable de la diffusion du matériel de propagande dans le secteur de Vitry-sur-Seine.
Il a été arrêté le 8 avril 1942 avec sa mère et son frère Henri, pour infraction au décret du 26 septembre 1939. Condamné par le Tribunal spécial à 15 mois de prison, Roland Ledroit a été incarcéré à la Santé, Fresnes, Poissy, les Tourelles, Pithiviers et l’Ile-de-Ré. Il fut incorporé dans l’organisation Todt. Il a été libéré le 30 novembre 1944 et revint en région parisienne le 6 décembre.
A la libération, il exerçait le métier de surveillant dans une maison familiale des enfants de déportés.
Il s’était marié le 12 octobre 1946 à Paris (XIIIe arr.) avec Yvonne Bizeul et était père de deux enfants.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : SHD GR 16 P 352243. – Arch. Nat. Z4 51 360. — État civil. - Henri Ledroit. La Graisse mais pas les os. Châtillon-Coligny : Éditions de l’Écluse, 2014.