FICHELET Mariette [FICHELET Mariette Charlotte]. Pseudonyme : Dubois

Fille de Léon Gustave Fichelet, instituteur, et de Marie Léonie Abraham, sans profession, diplômée du brevet d’études supérieurs, Mariette Fichelet était institutrice avant 1940.
Elle entra en résistance dès août 1940 (aide aux prisonniers évadés, impression clandestine à partir de 1941), probablement en lien avec Jean De Rudder qu’elle connaissait depuis 1939. Elle s’engagea dans le mouvement "Résistance" et assurait en particulier la distribution du journal clandestin du même nom.

Mariette Fichelet fut arrêtée une première fois le 23 mars 1943 pour distribution de journaux clandestines (la police trouva 300 tracts en sa possession et 200 à son domicile). Incarcérée à la Petite Roquette puis à Fresnes, elle fut relaxée. À sa sortie de prison, elle entra totalement dans la clandestinité.

Le 12 mai 1944, elle fut arrêtée à nouveau à l’imprimerie De Rudder à Montrouge, en compagnie de Jean De Rudder, Emile Staquet et Marcel Vidal. Elle fut interrogée, et donc probablement torturée pendant trois jours.
Le 14 juin 1944, Mariette Fichelet fut déportée à Ravenbrück où elle mourut le 10 avril 1945.
Sa mémoire fut âprement défendue par sa sœur, Georgette Troyons (qui habitait Acy, dans les Ardennes). Elle contesta en particulier le fait que les autorités n’accordèrent à Mariette Fichelet que le grade de soldat. Son acte de décès ne porta la mention « Mort pour la France » qu’à partir de 1956.

Mariette Fichelet fut faite chevalier de la légion d’honneur à titre posthume (1947) et fut décorée de la croix de guerre avec palmes ainsi que de la rosette de la Résistance.