Par André Balent
Né le 5 juillet 1923 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 8 août 1944 à Cabrespine (Aude ) à la suite de blessures reçues au combat de Trassanel (Aude), le même jour ; résistant ; maquisard du Corps franc de la Montagne Noire (CFMN) puis du « maquis Armagnac », maquis de l’Armée secrète (AS)
Fils de Jean-Marie Lavigne, employé de commerce né à Toulouse le 17 août 1895, et d’Antonia, Maria Bellet, sans profession, née à Rabastens (Tarn) le 31 décembre 1893,, Henri Lavigne intégra le Corps franc de la Montagne Noire (CFMN) [Voir : Arnaud Roger, Fourcade Louis, Sévenet Henri, vaste maquis actif dans la Montagne Noire, dans les départements du Tarn et de l’Aude et, de façon plus marginale, de l’Hérault. Le CFMN ressuscita le 3e régiment de Dragons et rassembla plus de mille hommes. Lié aux services secrets britanniques, il était formellement rattaché à l’AS de la R4 (Toulouse). Après le débarquement allié en Normandie, le CFMN devint la cible des forces armées allemandes, terrestres et aériennes. Ces attaques répétées obéissaient à l’ordre du général Blaskowitz — commandant depuis son quartier général de Rouffiac-Tolosan (Haute-Garonne) le groupe d’armées G — d’attaquer les maquis de l’Ariège jusqu’au Gard qui menaçaient, dans la perspective d’un nouveau débarquement allié en Méditerranée, les liaisons routières et ferroviaires entre Toulouse et la basse vallée du Rhône. La puissance du CFMN détermina l’engagement d’importants effectifs allemands.
Les colonnes allemandes de fantassins avancèrent, appuyées par des blindés et par l’aviation. Le combat de La Galaube (Tarn), à la limite de l’Aude, le 20 juillet (les Allemands utilisèrent l’aviation contre le campement des résistants du CFMN) entraîna la dispersion du CFMN. Les 3 et 4 août 1944, des éléments du CFMN, le groupe du lieutenant Louis Fourcade, vinrent s’agréger au maquis Armagnac, maquis audois de la R3 (Voir Armagnac Antoine). Parmi eux, Henri Lavigne.
Le maquis « Armagnac » fut à son tour la cible des forces allemandes. Il fut décimé le 8 août 1944. Quarante et un maquisards, dont sept anciens du CFMN parmi lesquels Henri Lavigne périrent dans les combats du 8 août 1944 à Trassanel ou de leurs suites. Blessé, Lavigne fut transporté au village voisin de Cabrespine où il mourut.
Le nom de d’Henri Lavigne figure sur le mémorial du CFMN de Font Bruno à Escoussens (Tarn), sur le monument de Trassanel (Aude) à la mémoire des morts du maquis Armagnac, au bord de la RD 712.
Il a reçu la mention « Mort pour la France » par décision du ministère des Anciens combattants et victimes de guerre du 28 juillet 1950.
Par André Balent
SOURCES : Arch. com Toulouse, état civil, acte de naissance d’Henri Lavigne et mentions marginales. — Amicale du 3e régiment de Dragons et de l’escadron d’éclairage divisionnaire n°3 [CFMN], Le tableau d’honneur du 3e régiment de dragons. Seconde Guerre mondiale. Résistance. 1939-1945, [morts du CFMN, 1944], 2012, 21 p, [p. 16], PDF, en ligne. — Site MemorialGenWeb consulté le 26 juillet 2018.