CHANUT Jean, Claudien

Par Jean-Louis Ponnavoy, Roland Tatreaux

Né le 18 novembre 1911 à Verosvres (Saône-et-Loire), exécuté sommairement le 26 août 1944 à Châtenoy-le-Royal (Saône-et-Loire) ; cheminot ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Jean Chanut était le fils de Jean Marie et Jeanne Hélène Mazille. Il était marié avec Marie Antoinette Nevers. Il en eut trois enfants dont une fille de moins de trois mois. Il était domicilié 4 rue de Moulins à Montceau-les-Mines, à Montceau-les-Mines.
Il entra en septembre 1935 à la Compagnie de chemin de fer du PLM comme auxiliaire cantonnier à Paray-le-Monial. Il prit les fonctions de cantonnier en juillet 1938 et en avril 1939, il fut affecté au canton 7 du Coteau en gare de Montchanin (Saône-et-Loire). Il fut muté en janvier 1941 à Cravant-Bazarnes (Yonne) puis en janvier 1943 à Fontaines (Saône-et-Loire). En avril 1944 il rejoignit la gare de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).
Il était entré dans la Résistance depuis avril 1943 aux Forces Françaises Combattantes “Réseau Résistance Fer” comme agent permanent P2 en qualité de chargé de mission de 3ème classe avec grade correspondant homologué de sous-lieutenant (Attestations MM. Jean Laronze et Marrasso). En juin 1944 après le débarquement, il intégra les Forces françaises de l’Intérieur (FFI). Le 4 août 1944, il fut envoyé en mission avec son groupe à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) pour arrêter une femme qui collaborait avec l’ennemi. Après son arrestation, cette dernière demanda à aller aux toilettes mais elle avait sur elle un petit émetteur qui lui permit d’appeler les Allemands à la rescousse. Lorsque le sous-lieutenant Chanut se rendit compte du stratagème et que son groupe allait être piégé, il ordonna la fuite à ses hommes et couvrit la retraite de ses camarades mais il fut arrêté par la Gestapo en gare de Paray-le-Monial avec trois d’entre eux. Il fut atrocement torturé et eut les yeux arrachés. Le jour même, il fut interné à la prison de Chalon-sur-Saône et le 26 août 1944 il fut extrait de sa cellule par la Gestapo puis fusillé au lieu-dit "Bois de la Garenne", à Châtenoy-le-Royal (Saône-et-Loire).
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Il fut homologué à compter d’août 1943 comme agent permanent P2 en qualité de chargé de mission de 3ème classe avec le grade correspondant de sous-lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI). Il obtint le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR).
Son nom figure sur le monument de la Résistance à Châtenoy-le-Royal (Saône-et-Loire).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205360, notice CHANUT Jean, Claudien par Jean-Louis Ponnavoy, Roland Tatreaux, version mise en ligne le 28 juillet 2018, dernière modification le 24 avril 2019.

Par Jean-Louis Ponnavoy, Roland Tatreaux

SOURCES : Roland Tatreaux, Chemins de mémoire en Chalonnais, 2016. Hervé Barthélemy et Cédric Neveu dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris, 2017.— Divers articles du journal de Saône-et-Loire, 1994 et 2004.— Mémorial Genweb.

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