Par Marie-Cécile Bouju
Né le 3 novembre 1888 à Lille, mort en déportation le 15 août 1942 à Auschwitz (Pologne), typographe puis comptable, résistant.
Fils de Léon Cambillard fondeur et de Laure Vermeersch couturière, Léon Cambillard était typographe à l’Imprimerie nationale depuis 1904. Il fut secrétaire du Syndicat des fonctionnaires de l’Imprimerie nationale. Il fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale et blessé en 1915. Est-ce à cause de sa blessure qu’il devint comptable ? Il fut décoré de la médaille militaire et de la Croix de guerre.
Il était responsable et organisateur de la résistance dans l’Imprimerie nationale, en contact avec Roger Gentilhomme. Il était rattaché au PCF puis au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France
Il a été interné à partir du 28 juin 1941 à Romainville puis à Compiègne. Le 6 juillet 1942, il fut déporté à Auschwitz. Son nom figure sur le moument aux morts de Clamart (Hauts-de-Seine).
A la libération, le comité de libération de l’Imprimerie nationale accusa deux cadres de l’Imprimerie nationale de l’avoir dénoncé.
Léon Cambillard avait épousé Jeanne Clément, fourreuse, le 27 janvier 1912 à Paris (XVe arr.) Elle est décédée en 1976. Ils eurent un fils, qui devint relieur.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : Arch. Nat. BB18 7110. – SHD GR 16 P 102559. – Claudine Cardon-Hamet : Notice, Mémoire vive [en ligne]. – Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Seconde Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 82 [informations en partie erronées cependant].