Par Marie-Cécile Bouju
Né le 3 juillet 1907 à Beaune (Côte d’Or), mort en déportation le 21 mars 1945 à Dora (Allemagne), prote, résistant.
Fils de Jean-Baptiste, Levieux coiffeur et de Marthe Midey, repasseuse, Jean Levieux avait commencé, sans la terminer, une licence de droit.
Jean Levieux fut embauché à l’Imprimerie de la Maison du peuple (dite aussi La Fraternelle) à Saint-Claude. En 1930, il prit la direction d’une imprimerie à Moulins. En 1934, il réussit le concours d’entrée à l’Imprimerie nationale et devint sous-prote.
Pendant la Drôle de Guerre, il fut mobilisé. En juin 1940, il est fait prisonnier. Il s’évada de Lübeck en janvier 1942. Grâce au directeur de l’Imprimerie nationale, Blanchot, Il obtint un poste de rédacteur au Service du matériel du ministère des Finances (dont dépendait l’Imprimerie nationale) à Vichy.
En mars 1943, il adhéra au Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (groupe Marcel Barrois). Il fournissait des faux papiers pour la résistance, pour les prisonniers évadés, comme pour les réfractaires et les parachutistes. Il était également aidé par l’Imprimerie Caire, à Saint-Claude (Jura).
Le 6 mars 1944, il fut arrêté (sur dénonciation ? en tant que prisonnier évadé ?). Il fut détenu à Vichy, Moulins, et Compiègne. Le 11 mai 1944 il fut déporté à Dora.
Il avait épousé Jeanne Reffay, dont il eut deux enfants Jean-Paul et Edith.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : SHD GR 16 P 369941. – Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Seconde Guerre mondial. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 83-84 et 269.