MEYER Lucien, Pierre

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 3 septembre 1923 à Haegen (Bas-Rhin), exécuté sommairement le 26 août à La Loyère (Saône-et-Loire) ; coiffeur ; résistant des FTPF et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Lucien Meyer était le fils de Joseph et Catherine Meyer. D’origine alsacienne ayant sans doute fuit l’annexion allemande avec ses parents en juin 1940 et réfugié en Saône-et-Loire, il était domicilié 27 rue de Strasbourg à Chalon-sur-Saône. Célibataire, il exerçait le métier de coiffeur.
Il entra dans la Résistance au groupe sédentaire de résistance FTP “Gaudillot et Bouveret” aux ordres de Marcel Chauville. Il ne prit part qu’à deux opérations, la première dirigée contre l’usine Gardy de Chalon-sur-Saône, la seconde ayant consisté à une réquisition de tabac dans un débit du quartier du Champ Fleuri, à Chalon-sur-Saône. Il fut arrêté le soir du 2 août 1944 par la police française dans un café rue de Strasbourg, dans le quartier Saint-Laurent, à Chalon-sur-Saône en compagnie de Bonin, Delmas, Klimenko et des frères Régnier dans le cadre d’une affaire de droit commun (rançon de citoyens, tractations de tabac, alcool et même de bijoux). Il fut enregistré le 3 août 1944 au registre passager de la prison de Chalon-sur-Saône sous le N° 548 et fit l’objet d’un mandat de dépôt par le juge d’instruction Martin pour complicité de vol (N° d’écrou 163) le 8 août 1944. L’écrou fut radié le 19 août 1944 par ordre de Hans Krüger chef de la Sipo-SD de Chalon-sur-Saône et il fut transféré le dit jour à la prison de Chalon-sur-Saône côté allemand.
Lucien Meyer sera fusillé par la Gestapo le 26 août vers 11h15 au lieu-dit "Le Paquier de Condemène", à La Loyère (commune de Fragnes) en compagnie de Marcel Dutrion, Pierre Fargeton et Louis Laborier.
Il obtint la mention « Mort pour la France ». Il ne fut pas reconnu comme Interné Résistant, son arrestation étant liée à une affaire de droit commun mais il ne sera pas déchu de sa mention “Mort pour la France” et il est toujours titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 39-45 avec étoile de vermeil qui lui furent attribuées à titre posthume.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) du 1er juillet au 2 août 1944.
Son nom figure au registre des « Morts pour la France », de Cronenbourg, à Strasbourg (Bas-Rhin), sur le monument commémoratif 1939-1945, à Farges-lès-Chalon et sur la stèle commémorative des fusillés d’août 1944, au bord de la D337, à Fragnes-La Loyère (Saône-et-Loire).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205381, notice MEYER Lucien, Pierre par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 30 juillet 2018, dernière modification le 28 juillet 2018.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Le journal de Saône-et-Loire d’août 1994, Il y a 50 ans vingt-trois résistants tombaient à Fragnes et La Loyère et du 30 mars 2016 Que commémore le mémorial de La Loyère.— Musée de la Résistance "STÈLE DE LA LOYÈRE (SAÔNE-ET-LOIRE)" d’après Roland Tatreaux, Chemins de Mémoire en Chalonnais, ANACR, 2016.

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