CONSTANTIN Clotilde, Thérèse

Par Jacques Girault

Née le 23 janvier 1904 à La Chambre (Savoie), morte le 23 décembre 1993 à La Tronche (Isère) ; professeur à Grenoble (Isère) ; militante du SNET et de la FEN.

Fille d’un comptable qui mourut pendant la Première Guerre mondiale, Clotilde Constantin, pupille de la Nation en septembre 1918, entra à l’École normale d’institutrices de Chambéry en 1920. Après avoir obtenu le brevet supérieur, en congé de 1923 à 1926, elle réussit au diplôme de l’institut d’enseignement commercial de l’Université de Grenoble, au certificat d’aptitude au professorat commercial des écoles pratiques (1926 -1927) et au certificat d’aptitude au professorat commercial des écoles primaires supérieures en 1925. Pendant son congé, elle donna des heures d’enseignement commercial à l’EPS de garçons de Saint-Jean de Maurienne. Après avoir enseigné quelques mois à l’école pratique de sténodactylo Faugier à Grenoble, elle devint maîtresse auxiliaire à l’EPS de Voiron.

Titulaire du professorat commercial des écoles pratiques, elle demanda un poste à l’école pratique de commerce de garçons de Grenoble. Elle ne l’obtint pas en dépit de l’intervention du député-maire de Saint-Étienne. Successivement nommée professeur au collège technique de garçons de Mazamet (Tarn) en 1927-1929, puis dans une section technique du lycée de Chambéry (1929-1934), elle obtint l’école nationale professionnelle de Vizille (Isère) en 1934.

Lors de la fermeture temporaire de l’école de Vizille en septembre 1939, Clotilde Constantin demanda son détachement à l’Association pour l’enseignement professionnel et post-scolaire de Grenoble où elle enseigna les techniques commerciales et la comptabilité. Elle reprit son poste à Vizille en 1940. Mutée au collège moderne de filles de Grenoble en 1945, proposée par l’Inspecteur d’académie pour devenir chef d’établissement, inscrite sur liste d’aptitude en 1946, puis sur la liste d’aptitude aux fonctions de directrice des collèges techniques en 1954-1955, elle dirigea de façon temporaire, selon certaines sources, le collège technique Vaucanson en 1958. Puis elle fut affectée par la suite comme professeur d’enseignement commercial au lycée technique et moderne de rue Louise Michel à Grenoble en 1963-1964, année de son départ à la retraite.

Clotilde Constantin militait dans les rangs du Syndicat national de l’enseignement technique. Le directeur du collège de Grenoble, en 1952, notait dans son appréciation « consacre la majeure partie de son temps aux travaux du syndicat ». Elle avait été élue membre de la commission administrative du SNET sur les listes « cégétiste » (1950), puis « Unité et Action » (1951-1954), enfin « Union pour une action syndicale efficace (1955-1962). Selon Étienne Camy-Peyret*, « elle avait souvent des positions nuancées dans le courant ». Elle avait été assesseur lors de séances des congrès nationaux du SNET en 1948, 1950 et 1951.

Elle fut la secrétaire de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale de 1949 à 1953, puis la secrétaire régionale du SNET pour l’académie de Grenoble entre 1959 et 1962. Elle avait été candidate à la commission administrative nationale de la FEN en 1949.

Membre suppléante de la commission administrative paritaire nationale des professeurs pour les certifiés et assimilés en 1948, elle fut titulaire par la suite. Membre titulaire du Conseil de l’enseignement technique au titre des professeurs des établissements publics en 1958, elle participa aux travaux de la commission permanente entre 1959 et 1962.

En Isère, elle fut parmi les protagonistes d’initiatives diverses (Comité de liaison des fonctionnaires, Comité de l’Éducation nationale, Comité départemental d’action laïque).

Le 5 juin 1947, à la création de la section départementale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale, Clotilde Constantin siégea à la commission administrative et au bureau. Désignée à la vice-présidence le 7 octobre 1948, chargée, en 1964, de la commission « risque chirurgical, maladie, hospitalisation, maternité, convention » et siégeant dans celle « finances, trésorerie, organisation comptable », elle conserva la vice-présidence jusqu’en 1974-1975. Elle participait par la suite régulièrement aux assemblées générales, y intervenant comme en juin 1980.

Retraitée, Clotilde Constantin participait à la vie syndicale dans le Syndicat national des enseignements de second degré, dans la Fédération générale des retraités et dans le club des retraités de la MGEN à Grenoble.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20539, notice CONSTANTIN Clotilde, Thérèse par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 12 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F 17 28273. — Archives IRHSES (fonds SNET, Le Travailleur de l’enseignement technique, L’Enseignement public). — Sources orales. — Documents MGEN transmis par René Crozet.

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