Par Marie-Cécile Bouju
Né le 10 septembre 1891 à Vincennes (Val-de-Marne), mort en déportation le 24 mars 1944 à Cologne (Allemagne), imprimeur, résistant.
Fils de Charles Thomas et de Zélie Grincourt, Adrien Thomas était ouvrier du livre.
Pendant la Première Guerre mondiale, Thomas fut mobilisé. Blessé, il fut décoré de la Croix de la guerre en 1918.
Après la guerre, Thomas travailla pour le New York Herald Tribune pendant quinze ans. Il habita Epône puis La Garenne-Colombes à partir de 1937. En octobre 1939, il s’établit à son compte en prenant la direction d’un atelier, l’Imprimerie nouvelle, à la Garenne-Colombes (16 rue Voltaire puis en octobre 1941 82 bis avenue Foch), qu’il dirigea avec son épouse et une de ses filles. Mais il fut cependant mobilisé pendant la Drôle de Guerre. Il reçut à ce titre la médaille militaire.
Membre du réseau Hector, il mit son imprimerie à la disposition de la résistance, en imprimant les Petites Ailes et en se mettant au service de l’OCM. Adrien Thomas employa Stanislas Pacaud, membre du réseau Hector, pour l’aider.
Thomas fut arrêté le 7 février 1942 par les Allemands. Incarcéré à la prison du Cherche-Midi puis à Fresnes, il a été déporté vers le 10 juillet 1942, vers les prisons de Trèves, Sarrebruck, Rheinbach et Cologne. Condamné à mort par le Volkagerichtshof, il fut décapité à Cologne le 24 mars 1944.
Il était marié à Hélène Bergerot et père de deux filles, Odette (née en 1926) et Gisèle (née en 1927).
Son acte de décès porte la mention « Mort pour la France ».
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : Arch. PPo 1 W 1118-56816 et 77 W 435-174578. – SHD GR 16 P 569180. - Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Seconde Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 136.