KNOPS Marcel [KNOPS Marcel, Pierre, Ghislain]

Fils d’Alexis Knops, horloger, et Maria Jamin, Marcel Knops était typographe. Il fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale. Knops s’installa en France en 1926 où il se forma comme linotypiste.
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, il travaillait pour l’imprimerie Blondin à Paris (XVIIe arr.).
Lors de la déclaration de guerre, il choisit de défendre la France. Il fit sa demande de naturalisation, qui fut acceptée le 5 mars 1940. Le 15 mai 1940, il s’engagea volontaire dans l’armée française. Le 4 août il fut démobilisé. A son retour à Paris, il fit différents métiers, l’imprimerie Blondin ayant fermée ses portes depuis août 1939. En novembre 1940, il reprit son poste.
Au printemps 1941, l’imprimerie Blondin commença à travailler pour la résistance. Les témoignages divergent sur les conditions de cette mibilisation. Pour Marcel Knops, ce fut par son entremise que Marcel Blondin accepta cet engagement, non sans réticences. Selon Marcel Blondin lui-même, ce fut à la demande de son confrère, installé à Clichy, Jean Longueville. Les deux maîtres imprimeurs participèrent à la composition et impression de La France libre devenue ensuite La France au combat.
D’après son propre témoignage, Knops entra dans la résistance à la suite deux contacts individuels : Mignon (Paris Soir) durant l’été 1941 puis Gaspard au début de l’année 1942. Il fournit les faux papiers demandés, puis des tracts avec l’accord peu enthousiaste de Marcel Blondin. Pendant l’année 1942, Knops travailla l’impression de la Vie ouvrière, et pour la CGT du livre du Livre résistant. Il était aidé à l’atelier par Lucien Trapier, passé dans la clandestinité depuis 1943. Il fabriqua des faux pour Honneur de la police et pour OCM. En 1943, à la demande de Georges Adam, il composa et imprima les Lettres françaises, puis composa quelques titres des Editions de Minuit (l’impression étant faite chez Aulard).
A la libération, Knops travailla comme linotypiste pour le quotidien Front national (1944-1946). Puis il prit la direction de l’imprimerie Delalain à Paris (XVIIIe arr.).
Cette nouvelle carrière lui permit de manifester plus nettement sa passion pour les échecs. Il imprima et devint gérant d’une revue spécialisée : Le Monde des échecs (1946-1955). En 1948, il était membre du conseil d’administration de l’association Cercle Etoiles Echecs.
Knops avait épousé Juliette Mulleners, dont il divorça. Il a épousé en seconde noce Juliette Clousier le 6 juin 1936 à Paris (XVIIe). Il était père d’une fille, Rolande née en 1932.