FATIGA Antoine

Par Michel Gorand

Né le 28 mai 1958 à Chambéry (Savoie) ; président de la JOC Savoie (1974-1980) ; cheminot CFDT puis CGT ; délégué du personnel CFDT (1978-1985) ; secrétaire de l’UL CFDT de Chambéry (1980-1985) ; secrétaire général de l’UPR-CFDT cheminots de Chambéry (1983-1988) ; secrétaire général du syndicat des Transports de Savoie (1985-2003) ; secrétaire général de l’UD-CFDT de Savoie (1988-1992) ; membre de la commission nationale des téléphériques auprès de la DTT (1980-2008) ; membre du conseil national de la montagne (1985-1999) ; élu au CER de Chambéry (CFDT de 1989 à 2003, CGT de 2004 à 2011) ; élu CCE-SNCF (2000-2003) ; membre du Comité économique et social de Rhône-Alpes (1997-2003) ; membre du Conseil national des transports (1998-2002) ; membre du secrétariat national de la FGTE-CFDT (2000-2003) ; secrétaire du syndicat CGT des Transports, remontées mécaniques et services des pistes des Alpes du Nord (2004-…) ; élu délégué CGT au comité de groupe SNCF (2007-2011) ; conseiller municipal de Jacob-Bellecombette (élu en 2008 et en 2014) ; conseiller régional Rhône-Alpes (2010-2015).

Fils de Dominique Fatiga, ouvrier papetier, et de Colina Caglioti, son épouse, Antoine Fatiga entra à la SNCF en 1973 comme apprenti au centre d’apprentissage de Chambéry où il fut délégué des apprentis de 1973 à 1975, mais aussi le plus jeune apprenti SNCF en 1973. Il obtint un CAP de mécanique générale en juin 1975 et fut nommé ouvrier qualifié au 1er septembre 1975 au dépôt de Chambéry.

Militant de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), il fut président du bureau fédéral de Savoie de 1974 à 1980. Il se syndiqua à la CFDT en 1976. Lors des élections professionnelles de février 1978, il fut élu délégué du personnel de son établissement et réélu lors des élections de mars 1981 et de décembre 1983. Il devint responsable national des remontées mécaniques et services des pistes à partir de 1979 pour la CFDT puis pour la CGT à partir de 2004 jusqu’à 2018 ; en conséquence, il siégea à la commission nationale des téléphériques auprès de la Direction des transports terrestres (DTT) de 1980 à 2018.

Soucieux des questions liées au statut des saisonniers, il s’impliqua fortement dans les travaux du rapport d’Anicet-Le-Pors sur le statut des saisonniers en 1998-1999. De 1980 à 2002, il siégea également au comité régional des transports de Rhône-Alpes, organisme siégeant auprès du Préfet de région et composé de représentants des syndicats et du patronat des transports ainsi que d’élus et représentants des services d’État.

Au plan local, il fut secrétaire général de l’Union locale (UL) CFDT de Chambéry de 1980 à 1985 puis secrétaire général de l’Union professionnelle régionale (UPR) des cheminots CFDT de Chambéry de 1983 à 1988. A partir de 1985, il fut élu secrétaire général du syndicat des Transports CFDT de Savoie (englobant les urbains et les remontées mécaniques) et le demeura jusqu’à 2003, ainsi que secrétaire général adjoint du comité régional des transports et de l’Équipement (CRTE-CFDT) de la région Rhône Alpes et le resta jusqu’en 2000.

A partir de 1985, il siégea également au conseil national de la montagne puis à la commission permanente (17 membres) à compter de 1990 et jusqu’à 1999. Il fut également membre du comité économique et social de Rhône-Alpes de 1997 à 2003 et membre du Conseil national des transports de 1998 à 2002 et fit partie de la commission qui rédigea un avis sur les suites de l’accident du Mont-Blanc.
Antoine Fatiga assumait la fonction de secrétaire général de l’UD Savoie de 1988 à 1992 et siégea alors au bureau de l’Union régionale interprofessionnelle (URI-CFDT) de Rhône-Alpes.

Lors des élections professionnelles d’octobre 1989, il fut élu, au titre de la CFDT, au comité d’entreprise régional (CER) de Chambéry, puis réélu à chaque élection jusqu’à celle de 2002. Ensuite il fut élu CGT à partir des élections professionnelles de l’année 2004 jusqu’à celles de 2009 ; par ailleurs il fut élu titulaire CFDT au comité central d’entreprise (CCE-SNCF) lors des élections de mars 2000, puis élu suppléant CFDT au CCE-SNCF lors des élections de mars 2002.

Il fut également élu au secrétariat national de la fédération générale des transports et de l’Équipement (FGTE-CFDT), collège régional, lors du congrès fédéral de La-Bresse (Vosges) en mai 2.000. Le 4 novembre 2003 il fut l’un des 15 démissionnaires du secrétariat national de la FGTE-CFDT (sur 25) qui signèrent une déclaration commune pour expliquer leur désaccord avec les prises de positions de la Confédération sur la protection sociale. En novembre 2003 des débats eurent lieu dans son syndicat des transports de Savoie et un référendum fut organisé auprès des quelques 1200 adhérents : 2/3 des adhérents quittèrent la CFDT et environ 600 adhérèrent à la CGT. Il se syndiqua à la CGT et fut élu en 2004 secrétaire du syndicat des transports, remontées mécaniques et services des pistes des Alpes du Nord ainsi que secrétaire adjoint de l’Union interfédérale des transports Rhône-Alpes de la CGT, également à partir de 2004, deux fonctions qu’il occupe encore en 2018. Il représenta la CGT au comité du bassin d’emploi d’Albertville de 2004 à 2010 ; il fut élu délégué CGT au comité de groupe de la SNCF et Filiales (2007-2011). Il prit sa retraite de cheminot en décembre 2013.

Il fut, par ailleurs militant dans l’association, de Chambéry, « Arche en ciel » d’aide aux familles et personnes âgées, dès 1990, puis président de 2000 à 2010. Au niveau politique, Antoine Fatiga fut élu au conseil municipal de Jacob-Bellecombette (Savoie) sur une liste de gauche aux élections de 2008, puis réélu à celles de 2014. Il fut également élu au conseil régional de Rhône-Alpes sur la liste Front de gauche aux élections de 2010. Il fut candidat d’un rassemblement à gauche (non élu) aux législatives de 2017 dans la 4ème circonscription (Chambéry) de Savoie.

Marié à Yvonne Battocchio, infirmière, ils ont deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205477, notice FATIGA Antoine par Michel Gorand, version mise en ligne le 3 août 2018, dernière modification le 3 août 2018.

Par Michel Gorand

SOURCES : Arch. CFDT. . —Michel Gorand in L’histoire de la Fédération des cheminots CFTC puis CFDT depuis 1918, Créteil, 2016. — Correspondance avec l’intéressé (2018).

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