BONHOMME Félix, Jean-Baptiste

Par Eric Panthou

Né le 3 octobre 1900 à Chindrieux (Savoie), mort le 5 janvier 1982 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; ouvrier ajusteur à la SNCF ; membre du Parti communiste (PCF) ; résistant, interné politique.

Fils de Baptiste, mineur, né en Haute-Loire et de Anne Marie Fraisse, ménagère, Félix Bonhomme se maria à Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme) avec Marguerite Parrot en 1926. Il avait deux enfants et vivait 41 rue du Pré-la-Reine, près de la gare de Clermont-Ferrand. Il était ajusteur cheminot depuis le début des années 1920. Suite à une incapacité de travail, il fut nommé magasinier SNCF en 1942.
Au moment de la mobilisation de 1939, il fut affecté spécial.

Bien que inconnu jusqu’alors des services de police, il fut inculpé de menée communiste suite à une perquisition le 21 octobre 1941 où on découvrit deux lettres suspectes chez lui. Il ne fut cependant pas interné.
Il fut de nouveau perquisitionné le 28 mai 1942. Il est établi que l’une des lettres trouvées chez lui était adressée à Henri Faure, dit Léopold Putz, responsable à la propagande du Parti communiste pour la région centre à cette époque. Bonhomme fut suivi pendant une semaine complète fin août 1942 et bien que son activité ne soit pas jugée suspecte à Clermont-Ferrand, on établit ses liens avec d’autres communistes de Brassac-les-Mines. Pour la police, suite aux perquisitions et lettres trouvées, le couple Bonhomme servait de boite aux lettres pour l’organisation clandestine du PCF. Il fut finalement arrêté le 29 octobre 1942 et interné au camp de Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne) suite à arrêté du 19 octobre 1942 signé par René Bousquet. Le motif de son arrestation était : "activité suspecte au point de vue communiste et anti-gouvernemental."

Suite à la demande du préfet si cet individu interné pouvait être libéré, le commissaire chef du service régional de police de sûreté à Clermont considéra le 2 février 1943 que sa libération pourrait être envisagée avec résidence assignée dans un lieu autre que Clermont ou Brassac-les-Mines. Selon une annotation manuscrite d’un bordereau d’envoi, il aurait été libéré le 28 janvier 1944. Il avait été arrêté dans le cadre d’une enquête visant également André et Firmin Fuvel, Maurice Choub, Élise Raynard et Marguerite Parrot, l’épouse de Bonhomme.

En 1946, une enquête interne au PCF établit qu’il vivait encore à Clermont-Ferrand mais déclara n’avoir obtenu aucun résultat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205478, notice BONHOMME Félix, Jean-Baptiste par Eric Panthou, version mise en ligne le 3 août 2018, dernière modification le 21 décembre 2020.

Par Eric Panthou

SOURCES : Arch. Dép. du Puy-de-Dôme, 1296W102 ; Rapport du commissaire de Police Judiciaire Pigeon à Monsieur le Commissaire divisionnaire Chef de la 2e Section à l’Inspection Générale des Services de Police Judiciaire, le 13 octobre 1941. — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 1296W101 PV audition Félix Bonhomme par le commissaire principal de Police judiciaire, 28 mai 1942. — Arch. Dép. du Puy-de-Dôme, 1296W102 : le Commissaire divisionnaire chef du service régional de police judiciaire à monsieur l’inspecteur général chargé des services de police judiciaire à Vichy, le 30 octobre 1942.— Arch. Dép. Puy-de-Dôme, 900 W 85, dossier d’interné de Félix Bonhomme. — Arch. Dép. Puy-de-Dôme, 1296W102 rapport des Inspecteurs Lamboursin et Dufournet au chef du service régional de police judiciaire, 11 septembre 1942.— Arch. Dép. Puy-de-Dôme, 1296W63, le commissaire chef du service régional de police de sûreté à Clermont au préfet du Puy-de-Dôme, le 2 février 1943. — Lettre du secrétariat administratif, PCF Paris, à la fédération PCF du Puy-de-Dôme, le 13 septembre 1946. Archives privées Roger Champrobert, Clermont-Ferrand .— état civil Chindrieux

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