SENDRON Victor

Par Frédéric Stévenot, Claude Delasselle

Né le 5 août 1912 à Marcy-sous-Marle (Aisne), mort le 24 juin 1944 à Étais-la-Sauvin (Yonne) ; résistant FFI (service national maquis).

Fils de Léopold Joseph Sendron, alors âgé de quarante ans, domestique de culture à Marcy, et de Marie Émilia Bienfait, âgée de trente-six ans, ouvrière agricole, son épouse, Victor Sendron se maria à Étais-la-Sauvin le 27 novembre 1937, avec Rose Joséphine Rouse. D’après son acte de décès, Victor Sendron résidait dans sa commune natale en juin 1944.

Victor Sendron était sergent au sein du Maquis 3 du Service national maquis, créé en avril 1944 près de Toucy, qui s’était à la fin mai installé au Bois-Blanc, en bordure de la forêt de Fretoy, au nord de Coulanges-sur-Yonne (Yonne). Dans la nuit du 24 au 25 juin 1944, un commando du maquis partit à Étais-la-Sauvin pour s’emparer de deux couples de personnes, accusées d’être des « collaborateurs » et des dénonciateurs, et qui habitaient une maison dans le village. Mais ces personnes refusèrent de se rendre, se barricadèrent dans leur maison et tirèrent sur les maquisards, tuant Victor Sendron. Les maquisards tirèrent un coup de bazooka sur la maison, déclenchant un incendie qui força les assiégés à se rendre. Emmenés au maquis, ils réussirent à s’échapper au moment où ils allaient être fusillés et ne furent jamais retrouvés.

Victor Sendron fut reconnu « mort pour la France » à titre militaire (AC 21 P 150177) , comme FFI, et d’ailleurs homologué en tant que tel (GR 16 P 544649). Il ne semble cependant pas avoir obtenu la médaille de la Résistance à titre posthume.
Son acte de décès a été transcrit le 30 décembre 1946 dans le registre de l’état civil d’Étais-la-Sauvin, qui indique que « l’an mil neuf cent quarante-quatre le vingt-quatre juin est décédé « mort pour la France » à États-la-Sauvin, département de l’Yonne, Victor Sendron, militaire aux Forces françaises de l’interieur […], domicilié en dernier lieu à Marcy-sous-Marle […]. Le présent acte a été dressé par nous, Pierre Peries, intendant militaire de deuxième classe, officier de l’état civil au ministère des Anciens combattants et victimes de guerre à Paris, le douze décembre mil neuf cent quarante-six ».

Son nom figure sur le monument aux morts de sa commune natale et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205496, notice SENDRON Victor par Frédéric Stévenot, Claude Delasselle , version mise en ligne le 3 août 2018, dernière modification le 22 février 2022.

Par Frédéric Stévenot, Claude Delasselle

SOURCES. SHD, dossiers adm. de résistants, Caen et Vincennes. — Un Département dans la guerre, 1939-1945, éd. Tirésias, 2006, page 567. — Sites Internet : Mémorial GenWeb ; Mémoire des hommes. — État civil de Marcy-sous-Marle, 1 E 574 (acte n° 6) ; acte de décès transmis par Philippe Durut.

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