BOUYSSONNIE Gabriel

Par Dominique Tantin

Né le 19 mars 1899 à Prats-de-Carlux (Dordogne), massacré le 31 mars 1944 à Jayac (Dordogne) ; cultivateur ; victime civile.

Gabriel Bouyssonnie était le fils de Romain Bouyssonnie, alors âgé de 37 ans, cultivateur, et de son épouse Adeline née Gaussinel, sans profession, âgée de 22 ans.
Il fut mobilisé en avril 1918 et incorporé au 107e Régiment d’Infanterie (RI). Il passa ensuite au 29e RI en août 1918 puis au 167e RI en mai 1919. Après avoir combattu durant les derniers mois de la Grande Guerre, il participa à l’occupation de la Rhénanie avant d’être renvoyé dans ses foyers le 15 avril 1921. Il fut domicilié en alternance dans sa commune natale et à Jayac où il s’établit finalement en 1937.
Le 30 mars 1944, vers 14 h30, un détachement de la division Brehmer, à la recherche de maquisards et d’habitants soupçonnés de les aider, encercla le bourg de Jayac. La population fut rassemblée, des habitants interrogés, brutalisés, des maisons pillées. Les soldats disposaient manifestement de renseignements précis pour orienter les perquisitions et les interrogatoires. Après avoir été fouillée, la ferme d’Antoine Laval fut détruite à l’explosif. Les Allemands y avaient trouvé une valise suspecte appartement à Gabriel Bouyssonie. Celui-ci fut interrogé puis exécuté séance tenante au lieu-dit La Salvinie.
Un autre habitant de Jayac, René Veyssière, dont la maison qu’il habitait avec son père Albert avait été incendiée, fut emmené à Condat-sur-Vézère, avec d’autres captifs arrêtés dans les communes voisines. Ils passèrent la nuit, enfermés dans une salle de classe. Le lendemain, René Veyssière fut exécuté dans une luzernière sur la route de Coly avec André Delbos et son fils Yvon Jean, Paul Cerou, tous les trois arrêtés à Nadaillac, Georges Émile Haupinot, arrêté au Lardin Saint-Lazare.
Gabriel Bouyssonnie a son nom inscrit sur les monuments aux Morts de Jayac et sur le monument commémoratif 1939-1945 de Sarlat-la-Canéda.
À Jayac, le 30 mars, deux Juifs raflés à Salignac, Israël Krajtsztejn et Max Loeb, furent massacrés parce que Juifs.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205527, notice BOUYSSONNIE Gabriel par Dominique Tantin, version mise en ligne le 4 août 2018, dernière modification le 4 août 2018.

Par Dominique Tantin

SOURCES : Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, La traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p. 227, 404. — Paul Mons, La folie meurtrière de la division Brehmer, mars-avril 1944, Dordogne-Corrèze, Haute-Vienne, Brive-la-Gaillarde, Éditions Les Monédières, 2016, p. 115-138. — MémorialGenWeb. — Arch. Dép. Dordogne en ligne, acte de naissance et registre matricule.

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