JALLU Pierre

Pierre Louis Jallu était le fils de Pierre Marie Jallu, palefrenier, et de Augusta Armanda Gosser, sans profession.
Au moment de son incorporation le 16 avril 1917, il était domicilié au 13 rue Louis Blanc à Levallois-Perret. Réformé temporairement pour raison médicale en 1917, il fut rayé des contrôles et renvoyé chez lui. En janvier 1918, il fut classé dans le service auxiliaire et affecté à la 20e section de secrétaires d’état-major le 4 février suivant. Le 25 avril 1918, la commission de réforme de Versailles le classa dans le service armé et Pierre Jallu fut envoyé au 500e régiment d’artillerie d’assaut le 12 juin 1918 puis au 507e régiment d’artillerie d’assaut en août 1918 et enfin au 201e régiment d’artillerie d’assaut en septembre 1919.
Il fut renvoyé dans ses foyers le 19 mai 1920 en attendant son passage dans la réserve de l’armée d’active. En tant que réserviste, il fut affecté successivement au 503e régiment de chars légers (15 juin 1921), 551e régiment de chars lourds, et au 8e régiment d’infanterie (16 décembre 1926).
Marié à Chatou le 17 novembre 1928 avec Rose Benoist, ils étaient domiciliés 107 route de Montesson à Chatou.
Le 9 mars 1937, Pierre Jallu était classé dans l’affectation spéciale au titre de la société du Férodo, 15 rue Etienne Dolet à Saint-Ouen, en qualité de contrôleur. L’entreprise exploitait la licence anglaise "Ferodo Limited CB".

Il semblerait que Pierre Jallu ait rejoint la Résistance en 1942. Mais c’est en août 1943 qu’il intégra le Front national au sein du groupe de Chatou. Ce groupe relevait de la 6e région Ile-de-France commandée par Jean Bonet-Lacotte. Pierre Jallu participa alors au transport et à la diffusion de tracts et journaux clandestins.
En mai 1944, il rejoignit le corps-franc FFI commandé par René Robert.
Le 25 août 1944, un détachement allemand attaqua le PC des FFI situé au Château de la Pièce d’Eau à Chatou. Pierre Jallu y assurait la garde des prisonniers allemands et collaborateurs arrêtés les jours précédents. Capturé après avoir été dénoncé, il fut abattu par les Allemands.
Exhumé avec ceux de ses camarades le 26 août, le corps de Pierre Jallu portait la trace des sévices subis et une « plaie par coup de feu au niveau de la racine du nez »
Le 11 décembre 1945, il était cité à l’ordre de la division à titre posthume avec attribution de la croix de guerre avec étoile d’argent : « Résistant actif dès 1942, a été désigné au début de l’insurrection de Chatou pour la garde des prisonniers. Fait prisonnier le 25, a été fusillé par les Allemands. Est mort en brave. ».
Le titre d’interné résistant lui fut attribué le 1er mars 1957.