CAILLAT Henri, Albert

Par Frédéric Stévenot

Né le 28 mai 1888 et exécuté le 15 août 1944 au hameau de Bâale, comm. de Courchamp (Seine-et-Marne) ; cultivateur ; marié ; résistant (Ceux de la Libération).

Fils de Félix Séverin Caillat (mort en 1935), cultivateur âgé de quarante ans, et de son épouse Henriette Élisabeth Blétry, sans profession, âgée de trente-cinq ans, (morte en 1895), domiciliés à Courchamp, au hameau de Bâale. L’acte de naissance indique par erreur qu’Albert Caillat mourut le 15 août 1945.

Albert Caillat fut incorporé au 6e bataillon d’artillerie à pied le 8 octobre 1909, puis au 6e régiment d’artillerie à pied de Toul le 1er mars 1910. Il fut nommé trompette le 25 septembre de la même année, au moment d’être envoyé en disponibilité avec son certificat de bonne conduite.
Rappelé à l’activité le 2 août 1914, il passa au 3e régiment d’artillerie à pied le 1er mars 1916 et fut nommé brigadier le 18 décembre 1917. Il fut intoxiqué le 21 mars 1918 par des gaz vésicants.
Albert Caillat reçut une citation le 5 août 1918 qui lui valut la croix de guerre : « brigadier courageux et dévoué ; la 1er août 1918 sous un bombardement de près de 24 heures d’obus, explosifs toxiques, a assuré la liaison téléphonique permanent avec le commandement en repérant sans discontinuer les lignes hachées par les éclats ».
Il rejoignit le 10e régiment d’artillerie à pied la 18 novembre 1918. Démobilisé le 24 juillet 1919, il déclara se retirer au hameau de Montvinat, commune de La Chapelle-Veronge (auj. La Chapelle-Moutils, Seine-et-Marne).
Le 16 juillet 1921, Albert Caillat s’installa au hameau de Bâale, à Courchamp.

Le 20 décembre 1929, la troisième commission de réforme le classa « réformé temporairement n° 1 », pour »sclérose broncho-pulmonaire, avec tendance à la dilation des bronches chez un ancien gazé ». Le 17 septembre 1936, la cinquième commission le maintint cependant dans le service armé. Le 15 octobre 1937, il était libéré du service militaire.

Maire de Courchamp, Albert Caillat fut abattu dans sa commune avec six autres personnes du groupe de résistance local, ainsi que son fils Roger. Il fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 36812) à titre militaire, avec le grade de chargé de mission. Il fut homologué DIR et RIF (GR 16 P 100619).
Son nom est inscrit sur la plaque commémorative, au hameau de Bâale, et sur le monument aux morts de Courchamp.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205581, notice CAILLAT Henri, Albert par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 6 août 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. SHD, dossiers adm. résistants. Arch. dép. Seine-et-Marne, reg. matr. 1R1344 (matr. 854). Dossier du SRCGE sur l’affaire de Courchamp (Arch. dép. Yvelines, 1604W16), communiqué par Fabrice Bourrée. — Sites Internet : Mémoire des hommes ; Mémorial GenWeb. — État civil de Courchamp, 6E139/4.

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