PEYLE Marcel, François

Par Michel Thébault

Né le 31 janvier 1924 à Vallière (Creuse), exécuté sommairement le 9 juin 1944 à Janaillat (Creuse) ; résistant AS.

Marcel Peyle était le fils de Maurice Peyle et d’Alice Guillebaud. Il était en 1944 domicilié à Vallière, marié avec Madeleine Juillet. Le 6 juin 1944 « dans l’extraordinaire enthousiasme suscité par le débarquement allié du 6 juin » (Marc Parrotin op. cit), Marcel Peyle décida avec trois camarades du village de rejoindre la Résistance et de « gagner le poste de commandement des CFL à Janaillat » (id.). Au soir du 7 juin 1944, après le départ des Feldgendarmes stationnés à l’Hôtel de France d’Aubusson, un groupe de résistants s’était saisi du contrôle de la ville. Le retour des troupes allemandes arrivant par la route de Clermont-Ferrand, les 8 et 9 juin obligea les résistants à se disperser. Un groupe de résistants se dirigea vers la commune de Vallière dans le but de rejoindre le poste de commandement de l’Armée secrète (AS) établi à Bellesauves, commune de Janaillat. A Vallière, un groupe de jeunes gens auquel appartenait Marcel Peyle, sous l’autorité d’un gendarme de la brigade de Vallière, Henri Morel, intégra le convoi. Ce convoi transportant les résistants d’Aubusson et de Vallières se dirigea donc vers Bellesauves (commune de Janaillat) pour rejoindre le maquis de l’AS. Arrivant de Pontarion, il fut intercepté au carrefour de Combeauvert (commune de Janaillat), carrefour entre la route de Guéret et celle reliant Pontarion et Janaillat. Des éléments de la division Das Reich (bataillon du régiment Der Führer), renseignés par un avion de reconnaissance, y avaient dressé un barrage pour intercepter les maquisards qui venaient de quitter Guéret le matin même, suite à la contre-attaque allemande pour reprendre la ville libérée par la résistance le 7 juin. Peu armés et pris par surprise, les résistants du petit convoi ne purent se défendre, le gendarme Morel, l’un des rares à posséder une arme fut tué sur le champ dans l’embuscade, les autres dont Marcel Peyle, faits prisonniers, furent fusillés sommairement quelques centaines de mètres plus loin (trois fusillés blessés purent s’enfuir et être secourus, profitant du départ immédiat des allemands pour Guéret). Marcel Peyle fut inhumé à Vallière.
Il obtint la mention Mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Vallière. Il figure également sur le monument dressé à Combeauvert en 1947 à l’initiative du maire de Janaillat, Prosper Coucaud, et sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205741, notice PEYLE Marcel, François par Michel Thébault, version mise en ligne le 12 août 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : René Castille Préparation et réalisation de la première libération de Guéret in La Creuse pendant la seconde guerre mondiale Ed. Le Puy Fraud 2012 — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémoire des hommes — Mémorial genweb — État civil, mairie de Janaillat.

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