GRAS Auguste, Ernest, Victor

Fils de Pierre Louis Victor Gras, cultivateur âgé de trente-deux ans, et de son épouse Marie Louise Ernestine Boudeville, âgée de vingt-cinq ans, sans profession, demeurant à Étaves-et-Bocquiaux (Aisne), Auguste Gras naquit au domicile de son grand-père maternel, Pierre Joseph Auguste Boudeville, receveur des contributions indirecte à sains, âgé de cinquante-deux ans.

Lors de son recensement militaire, Auguste Gras était cultivateur à Étaves-et-Bocquiaux, où vivaient également ses parents. Il fut incorporé au 2e escadron du train, à Amiens, le 16 novembre 1896. Il fut envoyé en disponibilité le 12 octobre 1899, muni de son certificat de bonne conduite.
Le 13 février 1913, Auguste Gras fut condamné par jugement contradictoire du tribunal civil de Saint-Quentin à huit jours de prison pour violences, voies de fait et outrages à la gendarmerie.

Mobilisé à compter du 14 août 1914 au régiment d’infanterie de Saint-Quentin, il passa ensuite au 10e puis au 11e régiment territorial d’infanterie (30 octobre 1915), il devient alors conducteur. Il fut affecté au 1er régiment de tirailleur le 24 novembre 1915, et démobilisé le 10 février 1919.
Il est le premier fusillé aujourd’hui connu en zone occupée est sans doute Auguste Gras, condamné le 4 juin 1944, dans l’Aisne, par un tribunal d’une unité de la Wehrmacht et fusillé le lendemain (Y. Le Maner, E. Dejonghe, 1999:187).

Auguste Gras obtint la médaille de la Résistance à titre posthume (décret du 6 juillet 1962, JO du 10). Les circonstances de sa mort restent à expliquer, ainsi que le lieu et la date. Son nom n’apparaît pas dans les répertoires alphabétiques des dossiers d’homologation, ni dans les listes de déportés.