CORBANI Frédéric [CORBANI Joseph, Frédéric, Ignace]

Par Antoine Olivesi

Né le 2 février 1875 à Sartène (Corse), mort le 21 janvier 1946 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; employé ; conseiller d’arrondissement puis conseiller général SFIO du 1er canton de Marseille de 1919 à 1940, vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône en 1927-1928 et en 1935-1936.

Frédéric Corbani, employé à Marseille entre 1919 et 1926, receveur du bureau de bienfaisance de cette ville en 1937-1938, était membre du Parti socialiste unifié à la veille de la Première Guerre mondiale (1re section). Le 14 décembre 1919, il fut élu conseiller d’arrondissement du premier canton de Marseille, correspondant aux quartiers du Vieux-Port, avec 1 980 voix sur 7 715 électeurs inscrits. L’année suivante, il adhéra au Comité de la IIIe Internationale, puis, après le congrès de Tours, au Parti communiste. Il manifesta avec d’autres élus locaux de ce parti en faveur de Sacco et Vanzetti en 1921. Mais dès 1922, il se rapprocha à nouveau du Parti socialiste et, lors des élections pour le conseil d’arrondissement du mois de mai, dans le premier canton, il fut candidat sans étiquette précise, soutenu à la fois par les communistes qui ne lui opposèrent personne, et par le socialiste Henri Tasso*, peu suspect d’extrémisme, qui fit une campagne active en sa faveur. « J’ai réalisé, déclara-t-il, le Front unique de la classe ouvrière dans le premier canton ». (Petit Provençal, 17 mai 1922). Il recueillit 3 305 voix sur 8 105 électeurs inscrits.

Revenu officiellement à la SFIO, il remplaça, en 1925, Henri Tasso*, devenu entre-temps député, au siège de conseiller général du premier canton qu’il conserva jusqu’en 1940, constamment réélu au premier tour. Il obtint 2 940 voix en 1925, 3 651 en 1931, 3 580 en 1937. Il présida la commission départementale en 1932-1933, et y fit preuve, en général, d’une grande activité. Son activité publique était aussi considérable. Par exemple, en 1934, à la lecture du Petit Provençal, on voit, en juin et en juillet, Corbani commémorer l’anniversaire de la mort de Matteoti et de Jaurès, s’associer aux meetings en faveur de Thaelmann, et autres manifestations antifascistes unitaires, assister à la fête du syndicat des pêcheurs de Marseille ville, à la distribution des prix des AIL du 3e canton, avec Tasso, sans compter les réunions habituelles des sections socialistes, puis en septembre-octobre, faire campagne pour son compatriote Pasquini qui sera élu conseiller d’arrondissement de son canton.

« Influent, très intelligent, il rend les plus grands services » déclarait à son sujet, un rapport préfectoral de janvier 1938. Il présida également le conseil d’arrondissement avant 1925, ainsi que la commission de surveillance de l’hospice de la Tour blanche.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20587, notice CORBANI Frédéric [CORBANI Joseph, Frédéric, Ignace] par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 5 novembre 2022.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, III M 48, 49, 54 et 56 (rapport cité) ; IV M/16 ; VM2 287 et 288. — Le Petit Provençal, 3 juillet 1914, 9 et 15 décembre 1919, 4, 15 et 17 mai 1922, 20 juillet 1925, 10 et 19 octobre 1931 (photo), 11 octobre 1937. — Le Provençal 22 janvier 1946 (courte nécrologie). — D. Moulinard, Le Parti communiste à Marseille... op. cit.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable