CHARTIER Albert

Fils d’un ouvrier d’usine, à son incorporation, Albert CHartier fut désigné comme ayant une « faiblesse irrémédiable », il fut réformé. En 1919, Albert Chartier adhéra aux Jeunesses socialistes, puis, lors de la scission, devint le premier secrétaire de la XVe Entente des Jeunesses communistes (JC qui, à leur début, avaient pris le nom de Jeunesses socialistes-communistes) probablement à la suite du décès de Jacques Doucet * (18 mars 1921) et jusqu’au congrès de la XVe Entente du 14 août où le bureau fut réorganisé. Il intervint pour les JC au comité fédéral qui se tint à Moulins le 24 avril. Albert Chartier fut chargé de l’accueil des délégués au congrès national des JC qui se tint à Montluçon les 14 et 15 mai 1922.
Avant de devenir représentant de commerce puis confiseur, Albert Chartier travailla comme chaudronnier et cotisa à l’Union Centrale des Travailleurs de la Métallurgie en 1922. Il finit par se trouver en difficulté à l’occasion des épurations périodiques au sein du Parti communiste. Passant alors au Parti Socialiste-Communiste dont il conduisit une liste incomplète d’Unité Ouvrière et Paysanne aux élections municipales de Montluçon (5 mai 1929), il réalisa un score de 151 voix. Sa candidature au conseil général dans le canton de Montluçon-est (1931), ne fut pas prise au sérieux par la SFIO, s’il améliora son score, il ne fit que 7 % des exprimés. Secrétaire de la Fédération du Parti Socialiste-Communiste puis candidat du Parti d’Unité Prolétarienne aux élections législatives du 1er mai 1932, il obtint 925 voix sur 16 122 votants et 19 838 inscrits dans la circonscription de Montluçon-est. En mai 1935, il constitua avec Louis Vénuat une liste d’Unité Totale du Prolétariat qui concurrença la liste communiste. La profession de foi titra « une seule classe, un seul Parti, une seule CGT », laissant aux électeurs le choix de compléter cette liste en ajoutant vingt communistes ou socialistes. Il se présenta comme ayant 17 années d’organisation ouvrière, membre d’un syndicat confédéré, secrétaire administratif du Parti d’Unité Prolétarienne (PUP).
Il n’apparut plus ensuite en évidence. Le Tribunal de commerce le déclara en état de faillite le 11 mai 1937. Il mourut à Montluçon le 7 janvier 1966.