MARÉCHAL René, Pierre, Marie

Par Jean Belin

Né le 28 novembre 1892 à Dijon (Côte-d’Or), mort le 10 mars 1970 à Villy-en-Auxois (Côte-d’Or) ; cheminot ; syndicaliste CGT de la Côte-d’Or et militant communiste ; résistant au sein du FN et des FTP ; président de la FNDIRP section de Côte-d’Or.

Fils d’Amédée Pierre Léopold Maréchal, chauffeur, et de Marguerite Ladrosse, René Maréchal s’engagea comme volontaire pour trois ans en avril 1913. Mis à la disposition comme ajusteur au réseau PLM le 8 juillet 1919, il se retira à Dijon en novembre 1920. Nommé mécanicien de route au dépôt de Perrigny-lès-Dijon (Côte-d’Or) en octobre 1930, René Maréchal était, en novembre 1938, délégué du personnel suppléant, au titre de la CGT, auprès du chef du service de la Traction de la région Sud-est de la SNCF. Marié une première fois en 1922 avec Reine Rostaing, divorcé, il se remaria le 12 septembre 1936 à Dijon avec Julienne Ernestine Bérille, télégraphiste. Il était domicilié la même année au 63 rue Daubenton à Dijon.
Engagé dans la Résistance au sein du Front national dont il fut un des fondateurs en Côte-d’Or en octobre 1940, René Maréchal fut arrêté par la police française sur ordre du préfet le 29 juillet 1941 avec 58 hommes et femmes, pour la plupart militants communistes. Il fut interné à la prison de Beaune (Côte-d’Or) sur mandat administratif, considéré comme individu dangereux. Son épouse, militante communiste et résistante, était également arrêtée pour distribution de tracts. Condamnée à trois ans de prison, elle fut déportée à Ravensbrück. Mis en liberté surveillée trois mois plus tard, René Maréchal rentra dans la clandestinité. Il passa en zone libre pour rejoindre plusieurs de ses camarades du dépôt de Perrigny-lès-Dijon à Ambérieu (Ain). Avec le groupe des cheminots FTP, il participa à plusieurs distributions de tracts et de sabotages dans la région d’Ambérieu. Il fit plusieurs allers-retours en janvier 1943 entre Dijon et Ambérieu pour rapporter des tracts du FN imprimés à Dijon par Robert Fagard.
De retour de Dijon le 19 janvier 1943, René Maréchal tomba dans une souricière tendue au domicile d’Ambérieu d’Aristide Denis, autre résistant cheminot, par la police française. Il fut interné au camp de Saint-Paul-d ’Eyjeaux (Haute-Vienne) où il y retrouva ses camarades dijonnais, Jean Cêtre et Maurice Cêtre, Gabriel Gonthier, ainsi qu’André Bénaïm. Transféré ensuite au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), il fut libéré le 24 décembre 1943, mais astreint à résidence. Il gagna la région parisienne pour reprendre jusqu’à la Libération le combat dans la Résistance.
Après la guerre, René Maréchal devint président de la section Côte-d’Or de la Fédération nationale des déportés internés et résistants patriotes (F.N.D.I.R.P.) jusqu’en 1962. Il était domicilié à Villy-en-Auxois lors de son décès

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205919, notice MARÉCHAL René, Pierre, Marie par Jean Belin, version mise en ligne le 24 août 2018, dernière modification le 8 juillet 2022.

Par Jean Belin

SOURCES : Le Cheminot du PLM, organe de l’Union de syndicats du PLM puis du Sud-est, 10 novembre 1938 (Institut d’histoire sociale de la Fédération CGT des cheminots). — Notes de Louis Botella. — Arch. Dép. de Côte-d’Or, état civil, recensement, fiche de recrutement militaire. — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, tomes 1 et 2, éditions de 1984 et de 1987. — La Bourgogne Républicaine, édition du 5 mars 1956. — SHD Vincennes, GR 16 P 393152.

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