CORDIER Jean, Auguste, Joseph

Par Gilles Morin

Né le 4 mars 1927 à Sampans (Jura), mort le 13 octobre 2006 à Lons-le-Saunier (Jura) ; instituteur ; secrétaire de la fédération socialiste SFIO du Jura (1964-1970) ; conseiller général PS du canton de Rochefort-sur-Nenon (Jura) en 1976.

Fils de cultivateurs, ancien élève au collège de Dole (Jura), puis de l’École normale d’instituteurs de Lons-le-Saunier, Jean Cordier enseigna jusqu’en 1955 dans le Haut-Jura, puis fut nommé à l’école de la Maison des pupilles de la Nation de Jouhe.

Il milita tout d’abord dans les Auberges de jeunesse à partir de dix-huit ans, puis dans les patronages de la ville de Dole. À vingt ans, il fut nommé directeur de la colonie de vacances des Œuvres laïques du Jura, en Forêt Noire. Il s’occupa aussi de la Croix-Rouge de Dole. Il militait au Syndicat national des instituteurs, Il se maria en juillet 1949 à Lavans-lès-Saint-Claude (Jura) ; le couple eut cinq enfants.

Cordier fut secrétaire de la section socialiste SFIO de Dole à partir de 1959 et délégué fédéral au congrès national du Parti socialiste SFIO de 1960. Secrétaire de la fédération socialiste SFIO (1964-1970), il fut secrétaire général de la Fédération de la gauche démocratique et socialiste (FGDS) dans le Jura (novembre 1966-1968).

Il fut candidat au nom du Parti socialiste SFIO puis du Parti socialiste dans de nombreuses élections : aux cantonales de 1958 et 1964 à Rochefort, puis à la partielle des 10 et 17 décembre 1972 à Montmirey-le-Château (9,4 % des voix), aux élections législatives de juin 1968 dans la 2e circonscription (Dole-Champagnole), avec Jean Courtois* comme suppléant (candidat FGDS, 3 337 voix sur 70 818 inscrits, soit moins de la moitié des voix recueillies l’année précédente par le candidat FGDS). Il fut enfin élu conseiller général socialiste du canton de Rochefort-sur-Nenon en 1976. Pour les présidentielles de 1969, il fut le mandataire départemental de Gaston Defferre*.

Jean Cordier appartint au comité de soutien du courant animé par André Chandernagor* qui publiait Démocratie socialiste, en mai 1970.

La retraite venue, il resta membre du CAL et mourut en militant, en défendant « les valeurs qui lui étaient chères à la tribune de l’Observatoire de Vigilance et Action Républicaine ».

Jean Cordier était chevalier (1979), puis commandeur (1999) des Palmes académiques et chevalier de l’Ordre national du Mérite (1982).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20612, notice CORDIER Jean, Auguste, Joseph par Gilles Morin, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2021.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/553 ; CAC, 19830172, art. 72. — Arch. Dép. du Jura, 249 w 156 et Per 28. — Arch. OURS, dossiers Jura et 2/APO/2, fonds de la FGDS. — Démocratie socialiste, n° 6, mai 1970. — Profession de foi, juin 1968. — La Voix Syndicale, bulletin du syndicat des institutrices et instituteurs du Jura. — Le Progrès, 15 octobre 2006. — Notes de R. Gaudillier.

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