CORIVAUD Marcel

Par Dominique Danthieux

Né le 16 octobre 1920 à Rochechouart (Haute-Vienne) ; employé des PTT ; militant communiste et syndicaliste en Haute-Vienne, dans l’Oise et en Algérie ; maire de Rochechouart (1990-2000).

Fils unique de Jean Corivaud, menuisier-charpentier, et de Marie Soury, commerçante, Marcel Corivaud poursuivit ses études jusqu’au certificat d’études primaires. Influencé par une tradition familiale de gauche (son père adhéra à la SFIO vers 1925-1926), Marcel Corivaud rejoignit les Jeunesses communistes à l’âge de dix-sept ans et y milita activement. Le 1er mai 1939, il organisa une grève d’élèves à l’école primaire de Rochechouart, ce qui lui valut la radiation du concours de l’EN où il venait pourtant d’être reçu premier. En septembre 1939, il participa à une campagne de distribution de tracts pacifistes en compagnie de Léon Pagnoux. Il s’engagea alors dans l’Armée de l’Air pour échapper à une éventuelle arrestation. Il fut démobilisé en 1941 puis se maria le 13 juin 1942.
Marcel Corivaud entra comme auxiliaire aux PTT puis passa le concours de titulaire. Il rejoignit en 1942 le syndicat clandestin des PTT. Muté à Compiègne en 1943, il reprit ses activités communistes et organisa des actions de sabotage. Secrétaire du Comité de Libération de Compiègne, il refusa néanmoins de se présenter aux élections municipales.
En 1946, il partit pour l’Algérie où était nommée Renée, son épouse. Il occupa les fonctions de receveur au Palais d’été du gouverneur à Alger. Le couple rejoignit le Parti communiste algérien. Marcel Corivaud se présenta aux municipales puis aux législatives de 1951. Inquiété par la justice pour ses activités politiques, il revint en France en juin 1954. Cela n’empêcha pas une condamnation à un retrait de trois ans des droits civiques, mais il échappa à la révocation. Il poursuivit à la fois sa carrière aux PTT et ses activités militantes. En poste à Saint-Yrieix (Haute-Vienne), il dirigea la section communiste de la ville et s’engagea pour la paix en Algérie. À Limoges, il accéda au grade d’inspecteur central des PTT, puis fut affecté à la recette principale. Il entra au bureau fédéral du Parti communiste et organisa le blocage de la recette principale lors des grèves de 1968. De 1965 à 1971, il fut élu conseiller municipal de Rochechouart où il revint s’installer définitivement après son départ à la retraite en 1980. En 1981, Léon Pagnoux sollicita son retour à la mairie. Troisième puis premier adjoint, il devint maire en 1990 et le resta jusqu’en 2000.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20627, notice CORIVAUD Marcel par Dominique Danthieux, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 3 décembre 2018.

Par Dominique Danthieux

SOURCE : Témoignage de Marcel Corivaud.

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