Par Michel Thébault
Né le 20 août 1919 à Giat (Puy-de-Dôme), mort en action, blessé le 7 juin 1944 à La Courtine (Creuse), mort le 8 juin 1944 à Ussel (Corrèze) ; tôlier ; résistant AS de la Creuse.
Fils naturel de Marguerite Michelin, 23 ans, sans profession, Léon Michelin est né au Ronzet, commune de Giat (Puy-de-Dôme), limitrophe du département de la Creuse. Il exerçait la profession de tôlier et était célibataire, domicilié à Giat.
Il rejoignit sur le plateau de Millevaches, à la limite de la Corrèze et de la Creuse, un maquis de l’AS. Le plateau de Millevaches aux confins de la Creuse, de la Corrèze et du Puy-de-Dôme vit le développement au premier semestre 1944 de nombreux maquis dans des secteurs très boisés difficilement pénétrables car mal desservis par des voies de circulation. Sur la commune de Peyrelevade (Corrèze) limitrophe de la Creuse, s’installa début 1944 le maquis de Virginas, de l’AS de la Creuse sous les ordres de Jack Brodhurst alias commandant Jack (auparavant commandant d’un maquis de l’AS en Haute-Corrèze). Léon Michelin intégra ce groupe à une date qui reste à préciser.
Au début juin 1944 stationnait à proximité, au camp militaire de La Courtine (Creuse), le GMR Berry, qui avait participé au printemps à l’écrasement des maquis FTP du secteur de La Souterraine (Creuse). Le 6 juin 1944 à l’annonce du débarquement, le GMR Berry reçut l’ordre de rejoindre Limoges (Haute-Vienne) pour renforcer les forces de Vichy. Les chefs locaux de l’AS qui avaient pris discrètement contact avec un certain nombre de militaires prêts à changer de camp, décidèrent de bloquer le convoi, installant le maquis de Virginas en barrage sur la route que devait emprunter le convoi des GMR. Après négociation, la plupart des gardes mobiles passèrent à la Résistance, rejoignant les maquis AS du secteur. A la Courtine, eut cependant lieu un affrontement avec des Allemands retranchés près de la gare à l’hôtel Terminus. Léon Michelin grièvement blessé dans ce combat fut transporté à l’hôpital d’Ussel (Corrèze), à proximité de La Courtine, et y décéda le 8 juin 1944.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Giat ainsi que sur une plaque commémorative. Il figure également sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret.
Par Michel Thébault
SOURCES : Marc Parrotin, Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000. — Mémoire des Hommes — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945. — Mémorial genweb. — État-civil Giat et Ussel.