DECORTES Bruno [Pseudonyme dans la Résistance : André]

Bruno Decortes est présenté par la police comme né à Tenysio en Italie, nom de commune inconnu.
Il est sans doute réfugié politique en France. En 1939, la Ligue des Droits de l’Homme signale qu’elle est intervenue pour un dénommé Bruno Decortes à la demande de la ligue italienne des Droits de l’Homme. Il s’agit peut-être de la même personne.

Il habitait en 1940 au centre-ville de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), titulaire d’une carte d’identité valable jusqu’en mars 1941. Il est écroué le 21 février 1941 avec 15 autres militants soupçonnés d’activités communistes. Ayant le pseudonyme d’André, il est présenté comme un ancien Volontaire de l’Espagne Républicaine. Lors de son arrestation, on trouve chez lui 85 papillons communistes, de numéros de l’Humanité, divers journaux communistes et une circulaire du Parti. Decortes a déclaré qu’il tenait ses tracts et papillons de Marie Chalus et les avait déposé plusieurs fois chez Lucien Roure où il allait les reprendre en vue de les distribuer. Il a reçu plusieurs fois des paquets de 50 tracts de la part d’Antoine Bernard. Il fut inculpé pour reconstitution de parti dissous et détention et distribution de tracts communistes. Une vingtaine d’autres membres de l’organisation clandestine du PCF dirigée par Étienne Néron furent arrêtés au même moment.
Un autre Decortes, Andrès, Italien né lui aussi en 1912, a été Volontaire de l’Espagne Républicaine. S’agit-il de la même personne ?