GODALIER Paul, Paulin, Noël

Par Gilles Pichavant

Né le 25 décembre 1892 à Braux (Ardennes), mort le le 26 novembre 1957 à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ; boulonnier à Chateau-Regnault, frappeur, monteur chez Renault à Billancourt ; CGTU puis CGT ; communiste.

Fils d’un ouvrier ferronnier, Paul Godalier devint frappeur sur métaux. Le 8 octobre 1913, il fut incorporé au 148e régiment d’infanterie, pour son service militaire. Le 3 août 1914, à la déclaration de guerre, il fut basculé au 45e régiment territorial. Le 1er septembre suivant, il fut fait prisonnier à Givet (Ardennes), et interné à Zwickau (Allemagne), puis à Zossen (Allemagne). Il fut rapatrié le 1er janvier 1919, et démobilisé.

De retour à Braux (Ardennes) où sa femme tenait un café, il reprit son travail dans les usines métallurgiques de la vallée, spécialisées dans la boulonnerie. Il utilisa la salle du café pour réunir des socialistes militant pour l’adhésion à l’Internationale communiste, puis les militants du nouveau parti communiste, et sans doute aussi pour tenir des réunions syndicales.

En 1926 il était un militant de la CGTU, et participa aux grandes grèves de Chateau-Regnault, Levrezy et Braux qui durèrent 9 mois, et furent marquée par un très long lock-out patronal qui dura plus de 6 mois. Le 31 mai, d’après l’Humanité, un Godalier présida un meeting au Pré-des-Genvres à Braux. Dans ce meeting prirent successivement la parole Henri Pescheux, secrétaire du syndicat unitaire des Métaux ; Gillain, secrétaire régional du syndicat des Ardennes ; Weber*, de la 2e Union du Nord-Est ; Meyer* ou Mayer*, du syndicat unitaire de Braux-Levrezy ; et enfin Clamamus député communiste.

Sans doute licencié à la suite de cette grève, comme de nombreux militants (voir Louis Maurice), et inscrit sur la liste noire du Comité des forges, il quitta la région pour retrouver du travail en région parisienne. A partir de novembre 1926 il habita le Pré-Saint-Gervais, puis s’installa à Bagnolet à partir d’avril 1929. En 1936 il était monteur chez Renault à Boulogne-Billancourt (Boulogne-sur-Seine, Seine-Hauts-de-Seine).

C’est à son domicile, 138 rue de Noisy-Le-Sec, que son fils Maurice Godalier* fut arrêté le 17 novembre 1939 et poursuivi pour avoir rédigé un tract des Jeunesses communiste interdites. Celui-ci fut incarcéré à Versailles, puis interné au camp de de Choisel à Châteaubriant, d’où il fut libéré le 18 avril 1942.

Paul Godalier s’était marié avec Marcelle Peltier. Il mourut le 26 novembre 1957 à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) à l’âge de 64 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article206434, notice GODALIER Paul, Paulin, Noël par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 13 septembre 2018, dernière modification le 3 juillet 2020.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : L’humanité, 1er juin 1926. — Archives départementales des Ardennes, registre matricule. 1912 - 1R253, fiche 1500. — Le Matin, 18 novembre 1939 — témoignage de Micheline Godalier, petite fille. — État civil.

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