BERTIN Ernest, Félix, Gaston

Ernest Bertin était le fils d’Alcide Léon et de Berthe Louise Jourdain. Il était marié avec Madeleine Crouzol, dont il eut un fils et était domicilié à Autun.
Il participa à la Grande guerre et partit en retraite avec le grade d’adjudant-chef. Il était anciennement en poste à Rosey (Saône-et-Loire). Il fut décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 14-18, de la Médaille commémorative du Maroc et de la Médaille commémorative de Syrie-Cilicie.
Pendant l’occupation, il était chauffeur de Monsieur l’Intendant général directeur du ravitaillement de la ville d’Autun. Début août, au retour d’une mission à Étang-sur-Arroux (Saône-et-Loire), il prit en stop deux jeunes gens se disant de la Résistance. Quelques jours plus tard, il apprit qu’il s’agissait en réalité de miliciens. Malgré une première visite d’inspection par deux allemands, il refusa de se cacher pour ne pas laisser sa femme toute seule. Il fut arrêté par eux dans la nuit du 15 août 1944 et interné à la prison de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) d’où il fut extrait le 22 août 1944 et fusillé à 19 heures au lieu-dit "Le Champ Riche" d’une rafale d’arme automatique. Il était vêtu d’un complet de drap coton rayé marron mélangé de fil rouge et portait ses quatre décorations à la boutonnière.
L’acte de décès fut dressé le lendemain comme étant celui d’un inconnu, sur la déclaration d’Auguste Jolivet, jardinier maraîcher. Il fut identifié par jugement rectificatif de décès du Tribunal civil de Chalon-sur-Saône du 24 janvier 1945.
Il fut inhumé au cimetière communal, à Crissey (Saône-et-Loire).
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son acte de décès et fut homologué au grade d’adjudant-chef de la Résistance intérieure française (RIF).
Son nom figure sur le monument commémoratif aux patriotes fusillés par les allemands, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).