LE MOY Robert [Pseudonyme dans la résistance : Hippolyte]

Par Eric Panthou

Né le 21 juin 1910 à Paris (15° arr.), exécuté sommairement par les Allemands le 13 août 1944 à Cébazat (Puy-de-Dôme) ; électricien à Boulogne-Billancourt ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Parfois orthographié Lemoy, Robert Le Moy est le fils posthume d’Hippolyte Le Moy, maréchal ferrant décédé deux mois avant sa naissance. Sa mère, Philomène, Suzanne Moyat, était ménagère et habitait Boulogne-Billancourt.
Il se maria le 10 février 1934 à Sainte-Florine (Haute-Loire) avec Gabrielle Roudon. Il était alors électricien domicilié à Boulogne-Billancourt et c’est là qu’il rencontra sa future épouse, native de Sainte-Florine. Ils n’eurent pas d’enfant.
Sous l’Occupation, le couple habitait Sainte-Florine.
Robert Le Moy, dit Hippolyte, avec le grade d’adjudant, était à la tête d’un des deux groupes de FTP qui attaqua l’école Ferdinand-Buisson de Montferrand, quartier de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le 13 août 1944. Le but de l’opération était de mettre la main sur deux camions citernes remplis d’essence.
L’école était occupée par une centaine de soldats allemands, appartenant à différentes unités. des jeunes des Chantiers de Jeunesse étaient également hébergés dans les locaux au même moment. Selon le témoignage d’un des jeunes, l’attaque fit un blessé parmi les Allemands et un soldat déclara que Le Moy avait été abattu en voulant s’enfuir, ce qui contredit la version de plusieurs autres témoins.
Un jeune du STO embauché comme chauffeur des Allemands avait renseigné les FTP. C’est la 1103e Compagnie FTP, stationnée au Brugeron, qui fut chargée de l’opération. Lors de leur arrivé à 4 heures du matin, les hommes sont attendus. L’attaque allemande fut brève mais violente. Robert Le Moy lança une grenade mais fut blessé et fut fait prisonnier. Quatre de ses camarades ont été tués lors de l’opération, les autres parvenant à s’enfuir. Robert Le Moy est transporté en voiture au lieu-dit les Fourches de Cébazat où il est achevé vers 6h30 du matin.
Il a reçu la mention Mort pour la France, homologué FFI. Une stèle à son nom a été érigée à Cébazat et son nom figure sur le monument aux Morts de Sainte-Florine.
Parmi les 5 victimes, Robert Le Moy est le seul dont la mort relève des crimes de guerre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article206858, notice LE MOY Robert [Pseudonyme dans la résistance : Hippolyte] par Eric Panthou, version mise en ligne le 26 septembre 2018, dernière modification le 9 février 2022.

Par Eric Panthou

Sources : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 412 : crimes de guerre sur Robert Le Moy .— SHD Vincennes, dossier GR 16 P 361853 (non consulté) .— SHD Vincennes, 19 P 63/6 : liste des membre de la formation Camp Guy-Moquet ou 103éme Bataillon FTP du Puy-de-Dôme .— AVCC dossier AC 21 P 77343 (non consulté) .— "C’était ainsi... 13 août 1944 : le coup de main de l’école Ferdinand Buisson, Résistance d’Auvergne, n°1, novembre 1970 et n°2, mars 1971 .— MémorialGenWeb .— état civil Paris et Cébazat. Acte de mariage de Sainte-Florine.

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