BOUSSIGNON Germain

Germain Boussignon était le fils de Louis et de Marie Bouyssie. Il était marié avec Jeanne Renée Berg.
Il était domicilié 28 rue de la Guiche à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) et exerçait le métier de tourneur sur métaux aux établissements Schneider.
Requis pour le STO, il signa son contrat le 28 octobre 1942 au Creusot et partit travailler en Allemagne le 2 novembre suivant. Ayant obtenu une permission en juin 1943, il ne retourna pas en Allemagne et devint réfractaire au STO. Dans la nuit du 22 juillet 1944, il se rendit avec un complice, Jules Cuzin, au domicile de Marius Genevois, cultivateur à Broye, et sous la menace d’une arme, ils obtinrent de l’argent et des victuailles. Arrêté le 24 juillet 1944 par les gendarmes de Montceau-les-Mines, il déclara avoir soupçonné Monsieur Genevois de l’avoir dénoncé comme réfractaire au STO. Enregistré sur le registre des passagers de la prison d’Autun sous le n° 38, il passa le 25 juillet au registre d’écrou sous le n° 592 pour crimes prévus par la loi du 20 janvier 1944, complétée par la loi du 11 février 1944, instituant les cours martiales. Devant être transféré à la prison de Chalon-sur-Saône le 30 août 1944, il n’en franchit pas la porte car il fut assassiné à 21 heures par les membres de la Gestapo qui l’encadraient, le long de la D978 menant à Autun, sur la commune de Dracy-le-Fort (Saône-et-Loire), en compagnie de Jules Cuzin et d’un résistant polonais Stefan Dakowsky. Considéré comme résistant, il n’est pas certain qu’Il ait fait partie de la Résistance. Il fut reconnu interné de droit commun.
Le jugement de décès fut rendu par le Tribunal de Chalon-sur-Saône le 5 novembre 1947 et l’acte de décès fut transcrit le 1er décembre 1947, à Dracy-le-Fort (Saône-et-Loire).
Il est inhumé au cimetière communal, à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).
Son nom figure sur la stèle commémorative, à Mellecey (Saône-et-Loire).