CORTALE Claude

Par André Balent, Claude Pennetier

Né le 18 février 1932 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), mort le 27 novembre 2005 à Perpignan ; commerçant ; membre du secrétariat de la fédération communiste des Pyrénées-Orientales.

Claude Cortale, peu avant son décès. Photo Nicolas Garcia. Collection André Balent.
Claude Cortale, peu avant son décès. Photo Nicolas Garcia. Collection André Balent.

Fils de Fernand Cortale, commerçant, secrétaire fédéral communiste des Pyrénées-Orientales, et de Jeanne Cortale, commerçante, membre du Parti communiste, militante de l’UFF, Claude Cortale effectua sa scolarité jusqu’au niveau du baccalauréat, mais n’obtint aucun diplôme. Il travailla avec ses parents qui possédaient un commerce d’ameublement à Perpignan. Par la suite, il asssura la direction de ce magasin.
Sa femme, Janine née Hervera, couturière, était membre du Parti communiste. Lui-même adhéra à l’UJRF dès 1945, à l’âge de treize ans puis au PCF en novembre 1953.
Claude Cortale fit son service militaire du 1er novembre 1953 au 1er avril 1955 en Allemagne puis en Algérie, puis fut rappelé le 1er septembre 1955 et libéré le 1er janvier 1956. À son retour, la fédération lui fut reconnaissante d’avoir appliqué « la ligne du Parti dans la jeunesse, y compris pendant son service militaire ». Gaston Viens, délégué de la direction pendant la conférence fédérale des 5-6 avril 1957, écrivait : « Claude Cortale a fait une très bonne intervention sur les questions de la jeunesse. Ce camarade a suivi une école interfédérale, je pense qu’il faut envisager sa candidature pour une prochaine école centrale d’un mois. » Il fit en effet une école centrale en 1958.
Élu au comité fédéral dès 1956, il entra au bureau fédéral en 1961 et siégea au secrétariat fédéral de 1962 à 1972. Il ne fut pas réélu au bureau fédéral en 1982 ni au comité fédéral en 1984 « pour raisons personnelles ». En fait, il s’agissait d’une restructuration de la direction de la fédération qui passait par l’éviction d’une direction favorable à l’ouverture et à l’union de la gauche (voir Albert Joseph) et la mise en place de nouveaux dirigeants, favorables à Georges Marchais (voir Henri Costa). De cette date jusqu’à sa mort, il demeura néanmoins un adhérent du PCF.
Ayant manifesté beaucoup de passion et d’intérêt pour le village montagnard de Fontpédrouse, en Conflent (Pyrénées-Orientales), cet amoureux de nature et de pêche connaissait à fond le vaste territoire de sa commune d’adoption. S’intéressant aux cabanes en pierres sèches, il en fit l’inventaire et leur consacra un ouvrage remarqué dans lequel il essayait, aussi, de conserver le souvenir de la vie pastorale du début du XXe siècle. Avec un groupe de bénévoles, il en construisit une, vers 1997, dans le secteur du lac de Carança, très éloigné de tout habitat permanent, à plus de 2 200 m d’altitude. Rien de ce qui concernait la culture catalane ne lui était étranger. Il laissa un roman, La Marque, qui fut publié post mortem en 2006 : il y recréait la vie d’un village des Pyrénées catalanes en 1922. En 1995, il fut élu conseiller municipal de Fontpédrouse - Saint-Thomas-les-Bains - Prats-Balaguer (mairie de gauche, avec un maire communiste). Il fut l’ami d’André Stil* replié à Camélas dans les Pyrénées-Orientales.
Il fut enterré au vieux cimetière de Canet-en-Roussillon, le berceau de sa famille paternelle.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20692, notice CORTALE Claude par André Balent, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 31 mai 2015.

Par André Balent, Claude Pennetier

Claude Cortale, peu avant son décès. Photo Nicolas Garcia. Collection André Balent.
Claude Cortale, peu avant son décès. Photo Nicolas Garcia. Collection André Balent.

ŒUVRE : Les « Coves » ou la mémoire des bergers. Évocation de la vie pastorale en ce début de siècle, Fontpédrouse, Saint-Thomas, Prats-Balaguer, Elne, imprimerie Salvador, 1994, 143 p. — La Marque, roman, Céret, Alter Ego, 2006, 128 p.

SOURCES : Arch. comité national PCF. — Le Travailleur Catalan, 2 décembre 2005, hommage de la Fédération du PCF, p. 7. — Souvenirs personnels concernant les vingt dernières années de sa vie (A. Balent).

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