KIEFFER Gustave, Auguste

Gustave Kieffer était le fils de René Auguste Kieffer, charretier, et d’Hélène Zoé Vantorre, sans profession. Il avait épousé Lucie Boussard à Paris (XVIIIe arr.) le 30 avril 1938.

Pendant la 2e guerre mondiale, il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) dans le Morbihan. À la mi-mars 1944, le Comité militaire régional (CMR) des FTPF obtint un important lot d’armes qui venaient d’être parachutées et qui étaient entreposées à Gouarec (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Gustave Kieffer fut chargé de conduire le camion qu’il avait emprunté à l’entreprise Péchiney, afin de ramener les armes qui furent réparties entre les différents groupes FTPF du Morbihan. Il devint par la suite le chauffeur du capitaine FTPF Jean Tonnerre, et il le suivit lorsqu’il passa en juillet 1944 au 8e Bataillon des Forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan, commandé par Eugène Caro [pseudonyme dans la Résistance : commandant Eugène].
En octobre 1944, alors qu’il se trouvait sur le front de la Vilaine, le capitaine Jean Tonnerre reçut par téléphone l’ordre de se rendre à Rochefort-en Terre (Morbihan). Au cours du trajet dans la nuit du 21 au 22 octobre 1944, sa voiture conduite par Gustave Kieffer tomba dans un guet-apens à Saint-Clair en Limerzel (Morbihan). Leur véhicule, criblé de rafales de mitraillettes, est allé au fossé et fut retrouvé incendié et leurs corps calcinés.
On a cru longtemps à un règlement de compte organisé par des FTPF qui auraient considéré leur passage des FTPF aux FFI comme une trahison. Selon Roger Leroux, « il s’agit en fait d’un crime politique » dont les auteurs appartenaient également au 8e Bataillon FFI et « ont voulu supprimer des hommes de gauche qui, mal à l’aise dans un milieu conservateur, méditaient peut-être de retourner auprès de leurs premiers compagnons d’armes ».

Gustave Kieffer a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.