GAILLOT Pierre, Paul

Par Audrey Galicy

Né le 14 avril 1910 à Sassangy (Saône-et-Loire), mort en action le 13 juillet 1944 à Monassut-Audiracq (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; ouvrier ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Fils de Jean Gaillot et de Philiberte Pernin, Pierre Gaillot effectua son service militaire au 510ème régiment de chars de combat à Nancy. Envoyé dans la disponibilité, il fut nommé sergent de réserve le 8 novembre 1934.
En 1933, il épousa Germaine Barthélémy à Laxou (Meurthe et Moselle). Rappelé à l’activité en 1938, en vertu de l’article 40 de la loi du 31 mars 1928, qui permettait aux réservistes de s’engager, il s’engagea pour trois ans et fut affecté au 510ème régiment de chars de combat, puis au 1er régiment de cuirassiers en 1940.
Il se réengagea pour deux ans en 1942.
Placé en congé d’armistice en avril 1943 puis en congé de non disponibilité en novembre 1943, il s’engagea dans la résistance, au CFP, compagnie Dupont, section Boutin.
Pierre Gaillot dit « Gaston » trouva la mort le 13 juillet 1944 lors du combat de Monassut (64). Ce jour, dans la matinée, un détachement formé par les sections Boutin et Viltard de la Compagnie Dupont, faisait mouvement pour réceptionner un important parachutage. Le convoi s’arrêta dans le village de Monassut, pour réparer un problème automobile. Au moment de repartir, un guetteur signala des voitures allemandes. Le chef de détachement René Sarrazin décida d’engager le combat sans savoir que le convoi allemand était en fait, composé d’une soixantaine de véhicules.
Le combat dura une heure et demie. Trois assauts furent repoussés. René Sarrazin donna l’ordre de repli. C’est au moment de décrocher que le sergent Pierre Gaillot fut abattu.
Les Allemands auraient eu 57 morts et 30 blessés. Douze maquisards trouvèrent la mort à Monassut : deux, les armes à la main, huit au cours du décrochage, deux ne furent que blessés mais achevés par les Allemands. Tous les corps furent retrouvés le visage défiguré par l’ennemi.
Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur la stèle érigée à Monassut, sur le monument aux morts de Sassangy, le monument aux morts de la mairie de Tarbes et sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).


Voir Monassut-Audiracq (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), 13 juillet 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article207048, notice GAILLOT Pierre, Paul par Audrey Galicy, version mise en ligne le 1er octobre 2018, dernière modification le 4 avril 2022.

Par Audrey Galicy

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 190434. — Archives départementales de Saône-et-Loire. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — CERONI, Marcel, Corps Franc Pommiès, Tome 2, La lutte ouverte, Amicale du Franc Pommiès, 2007. 579 p.

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