D’HERVILLÉ Charles, Julien

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 11 avril 1900 à Colmar (Haut-Rhin), mort en action le 21 juin 1944 à Azé (Saône-et-Loire) ; contrôleur des prix ; militaire de carrière ; résistant de l’armée secrète et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Charles d’Hervillé était le fils de Julien Charles et de Anne-Marie Wessang. Il était marié avec Gabrielle Augustine Boulogne et domicilié à Mâcon en dernier lieu. Il était le père d’Antoine Julien qui fut tué au combat à ses côtés. Il exerça la profession de mécanicien puis celle de contrôleur spécial des prix.
Il fut appelé sous le drapeaux le 1er octobre 1920 au 23e régiment d’infanterie puis fut affecté le 19 mai 1921 au 27e régiment de tirailleurs algériens. Il fut nommé caporal le 28 avril 1921 et sergent le 6 mars 1922. Libéré le 24 septembre 1922, il se retira à Nancy puis se rengagea le 17 août 1923 au 513e régiment de chars de combat, à Nancy. Il fut nommé sergent fourrier le 1er février 1926 et admis dans le corps des sous-officiers de carrière le 19 mai 1928. Il fut affecté au 508e régiment de chars de combat le 5 mai 1929 et nommé sergent-chef le 25 septembre puis au 509e régiment de chars de combat le 25 octobre 1933 et élevé au grade d’adjudant le 1er avril 1934 puis à celui d’adjudant chef spécialiste de l’armement des chars le 1er juillet 1938. Il passa au 510e régiment de chars de combat le 25 octobre 1938. À la veille de la guerre, le 27 août 1939 il fut affecté dans un dépôt de chars puis le 25 mai 1940 à l’entrepôt de réserve générale du matériel à Gien et le 1er août 1940 au dépôt d’infanterie n° 171 à Toulouse. Il fut démobilisé le 2 septembre 1940 et se retira à Lyon puis à Villeurbanne (Rhône).
Après le 6 juin 1944 il entra dans la Résistance à l’armée secrète (AS) au maquis d’Azé. Le 21 juin 1944 les troupes allemandes assistées de miliciens de Mâcon firent une tentative contre un dépôt d’armes des maquis. Au cours du combat qui s’ensuivit il y eut plusieurs maquisards tués dont Charles d’Hervillé et son fils Antoine.
Il est inhumé dans la même tombe que son fils dans le carré militaire au cimetière communal, à Azé (Saône-et-Loire).
L’acte de décès dressé le jour même comme étant celui d’un inconnu fit l’objet d’un jugement rectificatif du Tribunal civil de première instance de Mâcon le 31 juillet 1944 transcrit à Azé le 21 septembre 1944.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 11 février 1946 et fut homologué comme lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) le 14 septembre 1945.
Son nom figure sur la stèle commémorative "Aux maquisards morts pour notre libération", à Azé et sur le monument commémoratif, à Martailly-lès-Brancion (Saône-et-Loire).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article207108, notice D'HERVILLÉ Charles, Julien par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 4 octobre 2018, dernière modification le 6 décembre 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Internet Les rituels commémoratifs.— Registres matricules militaires de Colmar.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

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