RAVEL Albert, Sylvestre

Par Michel Thébault

Né le 31 mai 1925 à Saint-Amand-Montrond (Cher), mort au combat le 19 juillet 1944 à Saint-Dizier-Leyrenne (Creuse) ; monteur en fer ; résistant, maquis du Cher, compagnie Surcouf et AS de la Creuse.

Albert Ravel était le fils d’Albert Ravel et d’Adèle, Lucienne Simon, domiciliés 7, rue du Cygne à Saint-Amand-Montrond. En 1944, célibataire, il était domicilié avec sa mère, rue Baclée et exerçait la profession de monteur en fer. Il s’engagea le 6 juin 1944 dans la Résistance au sein des FFI. Il participa le 7 juin 1944 à la libération de Saint-Amand-Montrond. Dans la nuit du 7 au 8 juin, environ trois cents maquisards du Cher se replièrent de Saint Amand-Montrond mise à feu et à sang par les soldats allemands et les miliciens, vers Guéret (Creuse). Ils suivirent le 9 juin 1944 en début de matinée (lors de la contre-offensive allemande contre la ville) le repli des résistants creusois vers le sud, leur point de repli se situant pour la compagnie Surcouf à laquelle appartenait Albert Ravel, sur la commune de Masbaraud-Mérignat (Creuse), précisément au château de Masbaraud-Mérignat. La compagnie Surcouf intégra alors le bataillon AS Chateignier actif dans le secteur de Bourganeuf.
Après le passage de la division Das Reich et les combats et massacres du 9 juin 1944 au 12 juin 1944, une période de calme relatif s’installa en Creuse. Les maquis du Cher repliés dans le sud de la Creuse connurent un répit relatif. A la mi-juillet 1944, la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments disparates de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, entra en Creuse pour organiser la répression contre les forces de la Résistance. Le 1er bataillon du régiment 1000 (commandant Vonalt) installa à Bourganeuf (Creuse) son PC opérationnel. A partir du 16 juillet en particulier, le commandement fit rayonner ses compagnies à partir de la ville avec l’objectif d’accrocher les groupes de maquisards présents dans le sud de la Creuse pour les éliminer. Les maquisards du Cher étaient trop nombreux (144) pour échapper discrètement aux Allemands. Ils choisirent de regagner le Cher et se divisèrent en deux groupes : un avec Daniel Blanchard alias Surcouf, l’autre avec le lieutenant Georges Chaillaud. Ils avaient avec eux des miliciens pris en otage à Saint-Amand-Montrond. Au matin du 19 juillet 1944, Daniel Blanchard et ses hommes qui bivouaquaient dans un bois furent encerclés par une unité allemande à la Croix-de-la Mine, commune de Saint-Dizier-Leyrenne. Albert Ravel fut tué dans le combat en même temps que cinq autres camarades.
Il obtint la mention mort pour la France le 7 décembre 1945. Son nom est inscrit sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative de Saint-Amand-Montrond. Une stèle à la mémoire des combattants de la Surcouf tombés le 19 juillet 1944 à la Croix-de-la-Mine a été dressée sur les lieux du drame dans la forêt et est toujours l’objet de cérémonies mémorielles. Son nom figure enfin sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article207181, notice RAVEL Albert, Sylvestre par Michel Thébault, version mise en ligne le 6 octobre 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : SHD Caen dossier AVCC AC 21 P 140645— La Résistance dans le Cher 1940-1944, édité par l’association des Amis du Musée de la Résistance et de la déportation de Bourges, MRN et CDDP du Cher, 2004. — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — mémorial genweb — Mémoire des Hommes

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable