PARAVEL Edmond

Fils d’Elie Paravel, boulanger, et de Valentine Laroumbimé, tailleuse, Edmond Paravel était employé aux Messageries Hachette avant 1940. Il s’était marié le 2 décembre 1939 à Gron (Yonne) avec Georgette Duguet.
D’après la Sûreté générale, il était membre du PCF depuis 1933 ou 1934.
Pendant la Drôle de Guerre, il décida de revenir dans son village natal au Bugue en Dordogne. Jusqu’au 15 juillet 1940, il travailla à la Poudrerie nationale à Bergerac. Il fut poursuivi à cette époque pour propos défaitistes.
En 1941, il participa à la naissance du Front national à Périgueux. Le 5 octobre 1941, Paravel fut arrêté en compagnie de deux militants communistes locaux Albert Barret (agent d’assurance) et Marc Teillaud, pour détention et distribution de tracts communistes. Il fut incarcéré à la maison d’arrêt de Périgueux. Il fut condamné à quinze ans de travaux forcés et dix ans d’interdiction de séjour et détenu à Pau, à Tarbes et à partir du 15 octobre 1943 à Eysses. Le 9 février 1943, les prisonniers de la centrale d’Eysses se révoltèrent. Les 1200 prisonniers furent déportés. Paravel fut transféré à Compiègne avant d’être déporté à Dachau. Il fut libéré le 29 avril 1945 par l’armée américaine (7e armée). Le 3 juin 1945, il fut rapatrié en France.
En 1952, on lui refusa le titre de déporté résistant, décision finalement annulée en 1972. En 1969, Edmond Paravel fut décoré de la Croix du volontaire combattant.