PAN GONGZHAN 潘公展

Né à Wuxing au Zhejiang au sud du lac Taihu dans une famille modeste, il fit ses études dans une école moderne puis au lycée n°1 de Hangzhou avant de s’inscrire en 1910 à l’université Saint John’s de Shanghai où il étudia la littérature. Il y adhére à la société Nanshe, qui servait de couverture légale à la Ligue Jurée (Tongmenghui) de Sun Yat-sen. Lors du mouvement du 4 mai 1919, il était enseignant dans un lycée de Shanghai. Il participa activement aux grèves étudiantes et publia un journal puis, en 1920, une histoire du mouvement. Remarqué par Chen Bulei, rédacteur en chef de l’influent Journal du Commerce (Shangbao) , il y entra au service des dépêches tout en continuant à enseigner. En 1925 il fut embauché à plein temps par le Shen Bao mais il démissionna de ce journal durant l’été 1926 pour apporter un soutien enthousiaste à l’expédition du nord (Beifa). Il accompagna Chen Bulei à Nanchang où il fut présenté à Chiang Kaï-shek par Chen Guofu qui parraina son adhésion au GMD. Il y rejoignit la clique CC. Du printemps 1927 à l’été 1937, il fut un des principaux dirigeants du GMD à Shanghai ainsi que de la municipalité chinoise, où il fut notamment en charge du Bureau des Affaires Sociales qui contrôlait les syndicats ouvriers. Délégué de Shanghai au 3e Congrès de ce parti en 1929, il fut élu au CCE lors du 5e plenum de ce dernier en 1935. Lors de la guerre de Shanghai quoi fit suite à l’agression japonaise sur cette ville du 28 janvier 1932, il démissionna de ses responsabilités politiques pour lancer un quotidien, Le Matin (Chenbao).
Pendant la guerre sino-japonaise, il fut membre de la commission centrale des affaires militaires à Wuhan en 1938, secrétaire général du gouvernement de la province du Hunan à Changsha en 1939, avant de rejoindre Chongjing où il fut jusqu’en 1942 vice-ministre de l’information en charge de la propagande. Membre du comité permanent du CCE du GMD, il fut responsable de la censure, tout en étant directeur de deux importantes maisons d’édition.
De retour à Shanghai en 1945, il prit le contrôle du Shen Bao qui avait été compromis par son soutien au « parti de la paix avec le Japon » de Wang Jingwei et sa collaboration avec les ennemis. Il était aussi un des rédacteurs du Shangbao et du Xinyebao. En 1946 il devint le président du conseil d’administrataion du Sénat (canyihui) de Shanghai. Ses activités lui valurent d’être classé par les communistes en 1948 comme criminel de guerre. Bouleversé par le suicide de son ami Chen Bulei à la veille du triomphe des communistes, il se réfugia en mai 1949 à Hong-kong d’où il partit pour le Canada puis les USA. Établi à New York, il y publia China Tribune qui soutenait avec une certaine prise de distance le gouvernemnent nationaliste réfugié à Taiwan. Il mourut à New York le 23 juin 1975.