COSTE Michel, Jean, Joseph

Michel Coste, fils de Michel Coste et de Rose Garrigue, naquit à la Bastide (Pyrénées-Orientales) le 23 mai 1909. Son père était agriculteur. Baptisé, il suivit les cours du catéchisme dans son village natal où il fréquenta également l’école primaire et où il obtint le certificat d’études primaires. Il suivit ensuite des cours par correspondance et put ainsi présenter le concours de contrôleur des contributions indirectes. Mais il échoua, ce qui le décida à envisager son avenir professionnel à la Bastide puis à Saint-Marsal, commune voisine de son village natal. Entre-temps, il effectua son service militaire dans un régiment de chasseurs alpins dans le Doubs. Il travailla dans les exploitations minières (fer du massif du Canigou), d’abord aux Menerots (fours situés dans la commune de la Bastide), sur le chemin de fer minier qui menait à la Pinosa (commune de Valmanya). Il travailla ensuite aux mines de fer de Batère (commune de Corsavy). Mais cette première activité doit se situer avant 1931, date de fermeture des installations de la Pinosa et de Batère. Après son mariage, il travailla comme ouvrier bûcheron à Saint-Marsal. En 1939-1940, il fut mobilisé en qualité d’affecté spécial à la mine de fer de Batère (qui était à nouveau exploitée en 1939). Puis il reprit ses activités d’ouvrier bûcheron et de paysan, toujours à Saint-Marsal. En 1947, il acheta un camion et, avec un associé, il importa des fruits et légumes d’Espagne pour les écouler notamment à Toulouse. Après l’échec de cette entreprise, il s’établit comme exploitant forestier à Saint-Marsal.
Il épousa Henriette Fourquet. Le couple eut trois enfants : René, qui après avoir obtenu le certificat d’études devint industriel ; Camille qui poursuivit ses études jusqu’au doctorat (chimie) et fit une carrière dans l’enseignement. Il est (2001) professeur des universités à Perpignan ; Simone qui obtint le brevet élémentaire et un diplôme de sténo-dactylo.
Michel Coste adhéra au Parti communiste en 1936. Avant la Seconde Guerre mondiale, il fut responsable de la cellule communiste de Saint-Marsal. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participa activement à la Résistance dès 1942. Recherché par les Allemands, il fut l’un de ceux qui, en 1944, gagnèrent le « Maquis 44 », structure unitaire qui regroupait l’ensemble des réfractaires du Vallespir et des hautes Aspres et des résistants de toutes tendances (Voir notamment : Barde Edmond). Ce maquis s’installa au mas Cremat, près de Saint-Marsal, dans le territoire de la commune voisine de Prunet-et-Bellpuig.
À la Libération, Michel Coste adhéra au PCF. Désigné maire de Saint-Marsal, il occupa ces fonctions dès le 20 août 1944, date de la libération de la commune. Élu maire en 1945, il fut constamment réélu jusqu’en 1965. Mais, en mars 1965, sa liste fut battue par celle de Marcel Mayneris*, adversaire mais néanmoins ami de longue date.
Il mourut à Saint-Marsal le 29 août 1981 et fut enterré civilement.