Né le 5 novembre 1843 à Gignac (Hérault) ; socialiste.
Venu à Genève avec ses parents vers 1863, Hector Amadou s’y maria en 1864. Il exerçait, dit-on, la profession de « négociant ». En 1866, il quitta la ville où il ne revint qu’en 1871, vraisemblablement avec Jules Guesde, avec lequel il était très lié et collaborait étroitement. Il appartint au comité du Réveil international, l’éphémère quotidien lancé par Guesde à Genève (1er-9 octobre 1871) où il se déclare « ancien officier d’état-major de l’armée française ». C’est en même temps que Guesde, semble-t-il, qu’il quitta la Suisse pour l’Italie, fin décembre 1871. De Rome, le 26 juin 1872, il écrivait à un autre proscrit français à Londres sur papier à en-tête de la Fédération ouvrière napolitaine. Il y déclarait être occupé à « grouper en un seul faisceau les travailleurs de Rome, qui se trouvent être internationalistes sans s’en douter », demandait les comptes rendus des congrès ainsi que les résolutions de la Conférence de Londres ; il espérait que Karl Marx, « votre ami », saisirait « cette occasion d’installer l’Internationale au Capitole ».
Il vivait de leçons de français et d’allemand et se proposait, pour répondre au « socialisme » de Mazzini, de traduire en italien, avec un ami, l’édition du Capital (dont la première livraison ne devait paraître qu’en août 1872). Il était en relations avec Osvaldo Gnocchi-Viani.
Un Amadou était délégué au congrès national du POF à Roubaix (1901).
Veuf, Hector Amadou se remaria le 15 juin 1905 à Paris (XVIIe arr.) avec Marie Defrère. Il était alors employé de commerce.
SOURCES : Arch. d’État, Genève, étrangers. — Bulletin de souscription du Réveil international : lettre d’Amadou. — Archives Marx-Engels, Institut international d’Histoire sociale d’Amsterdam. — Arch. PPo., B a/431, pièces 786 à 791. — État civil de l’Hérault et de Paris.