COSTENTIN Marcelle [née POIRIER Marcelle, Émilie, Jade, épouse DURAND, puis épouse COSTENTIN]

Par Jacques Girault, Robert Hirsch

Née le 9 mai 1895 à Paris (XIIe arr.), morte le 21 mai 1979 à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) ; institutrice dans la région parisienne ; syndicaliste SNI ; militante communiste puis « École émancipée ».

Marcelle Poirier était la fille d’Émile, Auguste Poirier, tonnelier, et de Marie, Adrienne Colas, sans profession. Devenue institutrice, elle épousa à Paris (XIIe arr.) le 18 juillet 1919 Gervais, Maurice Durand, professeur de musique, né à Paris (Xe arr.) le 23 septembre 1878 dont elle eut un enfant.
Veuve, Marcelle Durand enseignait au cours complémentaire de jeunes filles de la rue Bignon (Paris, XIIe arr.). Membre du syndicat unitaire de l’Enseignement laïc de la Seine depuis 1925, elle siégea au bureau de 1926 à 1930, et, fut secrétaire pédagogique au cours des deux dernières années. Elle participa à plusieurs congrès de la FUE.

Membre du Parti communiste, elle intervint, en janvier 1930, dans deux réunions publiques à Lens et à Arras, pour protester contre l’exclusion d’élèves communistes de l’École normale d’instituteurs d’Arras.

Institutrice à Nogent-sur-Marne (Seine-et-Oise, Val-de-Marne), Marcelle Durand épousa le 5 décembre à Fontenay-sous-Bois l’instituteur communiste Albert Costentin.

Lors de la conférence du rayon de Champigny (Seine, Val-de-Marne), le 27 octobre 1935, selon le rapport de Léon Mauvais, toujours indiquée Marcelle Durand, elle reprocha à la direction du Parti de l’accuser de « manœuvres sournoises » pour l’« isoler de la base » alors qu’elle avait toujours lutté contre le sectarisme et qu’elle avait été fidèle au Parti dans les débats de la FUE, lors des affaires Barbé-Célor et Doriot. Mauvais concluait qu’elle devrait passer devant une commission politique.

Considérée comme « trotskiste », ainsi que son mari, elle fut exclue du Parti communiste en juin 1936. Ils poursuivaient leurs activités militantes à Fontenay-sous-Bois où ils enseignaient en 1938 selon le rapport sur le trotskisme transmis du bureau politique, le 28 juillet 1938.

Après la guerre, enseignant dans un cours complémentaire du XIIe arrondissement, elle militait surtout dans le Syndicat national des instituteurs. Elle fut déléguée pour les « amis de L’École émancipée » au congrès du SNI en juillet 1946. Candidate sur la liste C « d’indépendance et d’action syndicale », conduite par Marcel Valière, pour l’élection du bureau national, le 28 décembre 1947, elle obtint 217 voix. Secrétaire de la sous-section du XIIe arrondissement de la section de la Seine du SNI, elle figurait sur les listes « École émancipée » aux élections pour le conseil syndical en 1945 et 1948. Deuxième sur la liste, élue en 1949, elle participait au bureau syndical.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20742, notice COSTENTIN Marcelle [née POIRIER Marcelle, Émilie, Jade, épouse DURAND, puis épouse COSTENTIN] par Jacques Girault, Robert Hirsch, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 30 décembre 2021.

Par Jacques Girault, Robert Hirsch

SOURCES : RGASPI, 517, 1, 1746, 1884. — Presse syndicale : l’Ecole du Grand Paris, L’École libératrice. — Arch. état civil Paris. — Notes de L. Le Bars. — Notice DBMOF de Marcelle Durand.

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