Par Marie-Cécile Bouju
Né le 6 octobre 1925 à Paris (XVIe arr.), mort en déportation le 30 décembre 1944 à Ellrich (Allemagne). Dessinateur, résistant.
Fils d’Henri Tolila, directeur commercial, et d’Adrienne Croissant, Tanguy Tolila-Croissant était élève de l’École des Beaux-Arts de Paris probablement au début de la guerre. Il s’est engagé dans l’OCM en 1943.
Arrêté le 10 juin 1944, Tolila-Croissant a été interrogé, et vraisemblablement torturé, pendant quatre jours rue Pelletier à Paris. Après avoir été incarcéré à Fresnes, il fut déporté le 15 août 1944 à Buchenwald, dans le même convoi que son cousin Robert Aubut. Tolila-Croissant fut envoyé à Dora ; il est mort à Ellrich le 30 décembre 1944 « entièrement dépouillé de ses vêtements par un froid rigoureux », disent les archives.
Tanguy Tolila-Croissant a été décoré de la médaille militaire à titre posthume. Son acte de décès porte la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur le monument aux morts de l’Ecole des beaux-arts de Paris.
En 2009, les fresques peintes par Tolila-Croissant et Georges Sanchidrian à Ellrich ont été retrouvées et ont fait l’objet d’une exposition en 2010-2011.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : SHD GR 16 P 573065 ; – Fondation pour le mémoire de la déportation (commission Dora) [en ligne] ; – « Die zarten Bilder aus dem Todeslager Erich », Die Presse, 6 septembre 2011 [en ligne] ; – Livre Mémorial des camps de Dora-Ellrich et Kommandos, Paris, 1949, p. 71-73 ; — État civil.