Par Michel Aguettaz
Né le 19 mai 1911 à Crastes (Gers) , exécuté vraisemblablement le 13 septembre 1944 sur la commune de Fourneaux (Savoie) ; militaire puis ingénieur ; résistant de l’Armée secrète AS.
Maurice Barriac était un des cinq enfants d’ Edouard Barriac, agriculteur et d’ Andréa Bessagnet. Ses parents s’étant séparés, Maurice Barriac vint s’installer, avec sa mère et sa sœur Jeanne, à Fleurance (Gers). Il obtint son certificat d’étude mais dut renoncer à faire des études et trouva un emploi de commis d’épicerie. En 1929, il s’engagea pour trois ans et fut affecté au 18e Régiment d’infanterie de Pau. En 1932, il se maria avec Catherine Soumet avec qui il eut deux enfants, Jean-Louis et Marie-Thérèse. Admis à l’école militaire de Saint-Maixent en octobre 1935, il fit partie de la promotion Verdun de 1937. En septembre 1938, le lieutenant Barriac, affecté au 71e Régiment alpin de forteresse, rejoignit Modane, en Savoie. De 1938 à 1940, officier de renseignements au sein de la 30e Brigade alpine de forteresse, il fut cité à l’ordre de la division en juillet 1940. Le 25 mars 1941, il fut affecté au 153e Régiment d’infanterie alpine, stationné à Modane et à Lyon. Placé en congé le 1er mars 1943, il trouva un emploi d’ingénieur à l’usine Pechiney de La Praz (Maurienne). Il intégra l’Armée Secrète (ses états de service indiquent le 1er mars 1943). Membre de la compagnie Michel, il en commandait la 2e section. Le 13 septembre 1944, il disparut avec Charles Saley, lors d’une mission de reconnaissance pour la préparation de l’attaque de la ville de Modane par les FFI. Son corps ne fut découvert que le 10 septembre 1945 par une équipe de déminage, au lieu-dit « La Beine », sur la commune de Fourneaux. Attaché à un sapin, il portait plusieurs traces de balles dont une à la tempe droite.
Il fut déclaré Mort pour la France le 30 mai1947 et sa dépouille fut ramenée à Fleurance en 1948.
Maurice Barriac avait été décoré de la Croix de guerre 39-40-étoile d’argent. Pour sa conduite héroïque dans les rangs de la Résistance, il fut nommé dans l’Ordre de la Légion d’honneur à titre posthume, en mai 1952. Une rue à Fleurance porte son nom depuis 2007. Un monument a été érigé sur la commune de Fourneaux au lieu dit tunnel des épines blanches sur la RN 6.
Par Michel Aguettaz
SOURCES : Arch.Dép. Savoie, 961 W 31. — Elian et Xavier Da Silva, Visages de combattants, Fleurance, 2008. — Témoignage de Monsieur Jean-Louis Barriac.