COUTURIER André

Par Audrey Galicy

Né le 1er septembre 1896 à Tours (Indre et Loire), exécuté sommairement le 10 juillet 1944 à Higuères-Souye (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; représentant de commerce ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Fils de Justin Couturier et de Lucie Lazard, tous deux employés de commerce, André Couturier épousa à Tours Georgette, Madeleine Zay le 7 juin 1920. Parents de deux enfants, le couple était domicilié à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) depuis les années 30.
Représentant de commerce, André Couturier s’engagea dans la résistance en 1942 dans les Hautes-Pyrénées. Il appartenait à la section de protection et de destruction Dejoie du groupement Sud-Ouest du Corps Franc Pommiès commandé par le capitaine Benony (Niort).
Le 7 juillet 1944, cette section se déplaça dans la région de Morlaàs (Basses-Pyrénées) pour renforcer les compagnies FFI qui avaient subies de lourdes pertes au cours d’engagements antérieurs. Elle rallia le poste de commandement de la Brigade Benony. Ces deux détachements s’installèrent à Higuères-Souye, dans une ferme isolée, appartenant au procureur général à la Cour suprême de justice Gaston Cassagnau.
Le 10 juillet, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village et la ferme. Le combat n’étant pas envisageable compte tenu de la disproportion des forces, certains maquisards tentèrent de s’enfuir ou de se cacher. D’autres, comme André Couturier, préférèrent prendre les armes et se battre. Selon les témoignages des habitants d’Higuères-Souye, il fut fait prisonnier à 7h30 du matin, « enfermé dans un local et il fut après un semblant de jugement, prononcé par un officier S.S, fusillé dans l’après-midi vers 17 :00 ». Son corps atrocement mutilé, brisé fut difficilement reconnaissable. Inhumé à Higuères-Souye, son corps fut déplacé à Toulouse.
Homologué dans le grade de sous-lieutenant, il obtint la mention « Mort pour la France ». Le titre d’interné résistant lui fut attribué en 1962. Il fut décoré à titre posthume de la croix de guerre et de la médaille de la résistance. Son nom figure sur le monument commémoratif, place André Fourcade à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), ainsi que sur le monument commémoratif du cimetière. Enfin, on retrouve son nom sur la stèle érigée à Higuères-Souye et sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article208544, notice COUTURIER André par Audrey Galicy, version mise en ligne le 9 novembre 2018, dernière modification le 19 septembre 2019.

Par Audrey Galicy

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 109991, AC 21 P 626420. — Archives départementales Indre-et-Loire. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Céroni Marcel, Corps Franc Pommiès. Tome 1-2, La lutte ouverte, Amicale du Corps franc Pommiès, 2007.

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