COULON Claudine [née PHILIPPON Claudine]

Fille d’une institutrice et de Camille Philippon instituteur, syndicaliste, libre-penseur, militant des « Amis de L’École émancipée », signataire d’un texte pour la libération d’Henri Martin, partisan de la paix en Indochine et hostile à la Communauté européenne de défense, Claudine Philippon effectua sa scolarité secondaire au collège de Saint-Amand-Montrond. Élève en classe préparatoire au lycée Fénelon à Paris, elle intégra à l’École normale supérieure de l’Enseignement technique (section A2) en 1950. Membre de l’Union de la jeunesse républicaine de France en octobre 1950, elle participa au festival mondial de la Jeunesse en Roumanie et adhéra au Parti communiste français en mai 1951.

Titulaire du certificat d’aptitude à l’enseignement dans les collèges techniques et les écoles nationales professionnelles, Claudine Philippon devint professeur à l’ENP de jeunes filles de Bourges (1953-1958). Membre du bureau du Syndicat national de l’enseignement technique de l’ENSET depuis 1950, elle était secrétaire adjointe de la section syndicale (S1) de son établissement. Elle obtint le lycée technique Henri Brisson à Vierzon (Cher) en 1958 et y enseigna jusqu’à sa retraite en 1988.

Claudine Philippon, membre du comité de la section communiste de Bourges, entra au comité de la fédération communiste en 1954. Devenue secrétaire départementale de l’Union des femmes françaises en 1956, après avoir milité au sein du comité pour la dignité de la presse féminine, elle conserva cette responsabilité jusqu’en 1962. Elle était membre du bureau fédéral du PCF en 1957, responsable des femmes.

Elle épousa en novembre 1958 à Saint-Amand-Montrond, Roger Coulon, médecin, conseiller municipal communiste de Vierzon.

Claudine Coulon quitta le bureau fédéral en 1965 en raison de ses lourdes responsabilités familiales (elle élevait cinq enfants), et redevint membre du comité fédéral jusqu’en 1972, tout en siégeant au bureau de la section communiste de Vierzon. Elle milita à partir de 1966 au Syndicat national des enseignements de second degré, y demeura après sa retraite, adhérant ainsi à la Fédération générale des fonctionnaires. Au début du XXIe siècle, toujours adhérente au Parti communiste, elle militait au Secours populaire français à Vierzon.