Par Claude Pennetier
Né le 4 avril 1923 à Lacanau (Gironde), mort le 12 juin 2003 à Castelnau-Montratier (Lot) ; écrivain et scénariste ; secrétaire du syndicat national des auteurs compositeurs
Né dans une famille « modeste » descendante lointaine de hugenots, Georges Coulonges voulait devenir instituteur, mais à la déclaration de guerre, il quitta l’École normale et vécut à Bordeaux en exerçant divers petits métiers et en rédigeant de textes pour la radio. Ce n’est qu’en 1956 qu’il alla à Paris proposer ses textes de chanson qui furent très vite repris par les artistes populaires. Il s’imposa au moment où la chanson poétique, à texte de qualité, connaissait ses plus belles heures. Lié d’amitiés avec Jean Ferrat, il écrivit pour lui Potemkine qui fut enregistré en 1965 - l’ORTF refusa la diffuser - et plusieurs autres succès comme La Jeunesse, La fête aux copains. Il écrivit aussi pour Nana Mouskouri, Marcel Amont, les Frère Jacques, Juliette Gréco, Bourvil, Annie Cordy. Il s’orienta ensuite vers le roman obtenant en 1964 le grand prix de l’humour, et en 1966 le prix Alphonse Allais, et la rédaction de scénarios pour la télévision, mettant souvent en scène la vie des milieux populaires. Il écrivit La commune en chantant dont il tira un spectacle chanté avec notamment Mouloudji.
La SACEM, en 1980, le récompensa pour l’ensemble de son œuvre.
Il connut ensuite un grand succès comme écrivain de romans et de pièces de théâtre.
Membre du PCF de 1964 à 1971 à Paris, il fut secrétaire du syndicat national des auteurs compositeurs et à ce titre se battit énergiquement pour la défense de la chanson française de qualité.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Le Monde, 17 juin 2003. — Jean-Dominique Brierre, Jean Ferrat, biographie, L’Archipel, 2003.