GIGER-MAGNUS Andrée, Geneviève, épouse BARBERET

Par Alain Dalançon

Née le 19 septembre 1910 à Colombes (Seine, Hauts-de-Seine), morte le 8 mai 2002 à Dax (Landes) ; professeure agrégée ; militante associative et du SNES, membre du CESD 1946, 1950, 1954.

Après la disparition de ses parents, Otto Giger, comptable, et Mathilde Magnus, sans profession, Andrée Giger fut adoptée par Amélie Magnus (probablement sa tante) et prit le nom de Giger-Magnus en avril 1929 (Tribunal des Landes).

Elle effectua des études supérieures de lettres et manifesta très tôt son goût pour l’étude du grec ancien. Elle suivait le séminaire du célèbre helléniste, Pierre Chantraine, à l’École pratique des Hautes études en 1933-1934, et fut reçue quatrième à l’agrégation féminine de grammaire en 1935. Elle était professeure au lycée de jeunes filles de Bordeaux (Gironde) en 1937-1938. À la Libération, elle était en poste au lycée Marie-Curie à Sceaux (Seine, Hauts-de-Seine). Puis elle succéda à Jacqueline de Romilly sur la chaire de première supérieure au lycée La Bruyère à Versailles (Seine-et-Oise, Yvelines).

Andrée Giger-Magnus était un pilier de l’association « Franco-Ancienne », membre de son comité et de son bureau, puis de la Revue des études grecques à partir de 1948. Elle fut élue, sur la liste du Syndicat national de l’enseignement secondaire, titulaire au Conseil de l’enseignement du second degré et suppléante au Conseil supérieur de l’Éducation nationale en 1946, réélue en 1950 et 1954. Comme ses collègues élu(e)s du SNES et membres de la Franco-Ancienne, elle s’opposa à la création d’une agrégation de lettres modernes, notamment à la réunion du CESD d’avril 1953.

Elle épousa le 2 août 1955 à Paris (XVIIe arr.) Paul, Pierre Barguet (1915-2012), déjà célèbre égyptologue, qui l’aida à commenter et annoter Hérodote. Elle le rejoignit à Lyon où il était maître de conférences, et termina sa carrière au Centre national de télé-enseignement.

Retraités, ils se retirèrent près de Dax où était attachée la famille Magnus.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article208825, notice GIGER-MAGNUS Andrée, Geneviève, épouse BARBERET par Alain Dalançon, version mise en ligne le 12 novembre 2018, dernière modification le 1er octobre 2021.

Par Alain Dalançon

ŒUVRE : Différentes éditions de la traduction et commentaires de l’Enquête d’Hérodote, notamment dans la Collection Folio classique (n° 1651), Gallimard, 1964.

SOURCES : Arch. IRHSES (CSEN). — Nécrologie par le président Jean de Laborderie dans Revue des études grecques, AG de juin 2002. — Arch. Dép. Hauts-de-Seine, état civil en ligne, Colombes. — Clémence Cardon-Quint, Lettres pures et impures ? Les professeurs de français dans le tumulte des réformes : histoire d’un corps illégitime (1946-1981), thèse Rennes 2, 2010.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable