GUINIER Georges, Ernest

Par Alain Dalançon

Né le 19 septembre 1908 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), mort le 7 août 1993 à Paris (XIVe arr.) ; professeur agrégé de physique, inspecteur général ; militant du SNES, président de l’Union des physiciens, membre du CESD.

Il était le fils de Philibert Guinier (1876-1962), membre de l’Académie des Sciences, directeur de l’École nationale des eaux et des forêts (ENEF), président de l’Académie d’agriculture, qui enseigna la botanique forestière de 1903 à 1941 et fut un véritable pionnier de l’écologie. Par sa mère, il était le petit-fils de Georges Le Monnier, premier titulaire de la chaire de botanique de la Faculté des Sciences de Nancy, adjoint au maire de Nancy de 1892 à 1900, qui fit ouvrir un lycée de jeunes filles dans la capitale de la Lorraine, un des premiers en France. Son oncle était Jacques Rennes, philosophe socialiste, syndicaliste français et vétérinaire (1875-1970).

Après de brillantes études secondaires, Georges Guinier intégra l’École normale supérieure de la rue d’Ulm en 1928, puis fut reçu second à l’agrégation de physique en 1932. Son frère cadet, André (1911-2000), également normalien en 1930, reçu premier à l’agrégation de physique en 1934, devint un célèbre physicien.

Georges Guinier fut d’abord nommé professeur au lycée de garçons de Toulouse (Haute-Garonne) puis intégra le cadre parisien au lycée Carnot, puis Louis le Grand à la rentrée 1941 et enfin Janson de Sailly. Il figurait parmi les nombreux membres du Front national universitaire dans son lycée, avant la Libération de Paris. Professeur de classes préparatoires, il fut le créateur des hypotaupe et taupe dites « atomiques », en 1954 et 1955. Il était l’auteur ou co-auteur de nombreux manuels scolaires aux éditions Bordas.

Adhérent du Syndicat national de l’enseignement secondaire, il fut constamment élu au Conseil de l’enseignement de second degré, comme suppléant en 1946, 1950, 1954, puis titulaire en 1958 et 1966. Il devait surtout ce mandat à son engagement à l’Union des physiciens dont il fut longtemps le président, en développant l’organisation de conférences destinées à actualiser les connaissances des professeurs.

Il termina sa carrière comme inspecteur général, de 1971 à 1975, et présida le jury du CAPES. Au double titre d’IG et de président de l’UP, il fit partie de la commission Lagarrigue au début des années 1970, où il s’inquiéta de l’association de l’enseignement des sciences physiques à celui de la technologie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article208826, notice GUINIER Georges, Ernest par Alain Dalançon, version mise en ligne le 12 novembre 2018, dernière modification le 5 février 2021.

Par Alain Dalançon

ŒUVRE : Le site data-BNF comportait 21 références de manuels en 2017.

SOURCES : Arch. IRHSES (Conseils d’enseignements, brochure de l’ACREN de 1948). — Site de l’UDPPC. — Jean-Louis Martinaud, « Un moment du développement de l’enseignement scientifique et technologique : les débats de la Commission Lagarrigue sur la technologie », Les réformes en France : principes et réalités, www.aseiste.org/documents/les_sciences_au_lycee2.pdf.

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