PIERSON Marcel, Joseph [pseudonyme dans la résistance : Néné]

Par Eric Panthou

Né le 29 avril 1919 à Charmes (Vosges), mort en action le 24 août 1944 à Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dôme) ; militaire de carrière ; résistant, capitaine au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Portrait de Marcel Pierson

Marcel Pierson était d’un milieu très modeste, d’une famille lorraine. Son père François Joseph Pierson était ouvrier, il travaillait cheminot comme ouvrier à l’entretien des voies ferrées. Il est décédé d’un infarctus à l’âge de 50 ans alors que Marcel Pierson avait 17 ans. Sa mère, Marie, née Audouy, restait à la maison. Elle a eu 7 enfants.
Marcel Pierson obtint le certificat d’études. Son engagement dans l’armée a été l’occasion de se sortir d’une condition sociale dont il ne satisfaisait pas. Il a suivi l’instruction de l’école des Brigadiers à Lyon, puis il est allé à l’école militaire de Coetquidan (Morbihan). C’est en mars 1939 qu’il s’est engagé comme volontaire pour 3 ans à l’Intendance militaire d’Epinal au titre du 5e bataillon des Dragons Portés. Il est parti aux armées le 2 septembre 1939, affecté au 5ème groupe franc le 20 mai 1940. Affecté au 4ème régiment de Hussards, le 7 août 1940. Affecté au 2ème régiment de Dragons le 1er septembre 1940. Nommé soldat de 1ère classe le 15 décembre 1941. A l’armistice son régiment a été basé à Auch où il est resté 2 ans, cachant dans les montagnes des Pyrénées des armes et du matériel de guerre.Arrivé en fin de contrat démobilisé et renvoyé dans ses foyers le 20 mars 1942.
Pendant la période où il était à Auch avec le 2ème régiment de Dragons, il écrivait à Louise Charbonnier, sa future épouse, était sa marraine de guerre. Démobilisé il l’a rejoint au Breuil-sur-Couze où elle vivait avec ses parents. Ils se sont mariés le 2 Février 1942 au Breuil-sur-Couze et eurent une fille née en 1943 et un fils né le 27 juillet 1944 dans cette commune. Pour subvenir aux besoins de sa famille il était garde des communications, à la gare d’Issoire. Son but était de rentrer dans la Résistance. Sans relations, cela s’avéra difficile. Il a essayé en 1943 de trouver un réseau en Lorraine à Charmes où il avait vécu pendant sa jeunesse. Finalement il a réussi à servir dans les FFI au 105 ème bataillon FTP du Puy de Dôme, sans doute grâce aux contacts noués à la SNCF. Il fut nommé capitaine, avec “Néné” comme nom de guerre. Il appartenait au service de renseignements (SR) du Bataillon, chargé des missions spéciales.
Le 24 août 1944, il conduisait un véhicule léger avec trois autres maquisards à bord quand ils ont croisé une colonne de soldats allemands à Saint-Germain-Lembron.
Le capitaine Marcel Pierson a été criblée de balles. Il est mort des suites de ses blessures dit son dossier aux archives de Caen ; tué sur le coup selon sa fille. Léon Guénand, Commissaire aux Effectifs (CE) était assis sur le siège passager et fut tué sur le coup. Le passager arrière, Alexandre Aumard a eu le temps de sortir de la voiture, mais blessé il a été rattrapé par les Allemands et tué le lendemain. On retrouva son corps le lendemain en Haute-Loire.
Joseph Boughon était un jeune FTP de 17 ans qui a été massacré à coups de crosse de fusil par les mêmes soldats le lendemain, toujours sur la commune de Saint-Germain-Lembron. Il n’était pas parmi les passagers de la voiture.
Quand les Allemands ont voulu emmener les corps des deux maquisard tués, Marcel Pierson et Léon Guénand, pour les massacrer, le curé du village, le père Mathieu, s’y opposa.
Marcel Pierson a été reconnu FFI, Mort pour la France. La durée de ses services homologués chez les FTP va du 6 juin au 24 août 1944.
Son nom figure sur la plaque commémorative de Saint-Germain-Lembron.
Il a reçu la médaille militaire et la croix de guerre avec étoile de son vivant. La croix de guerre avec palmes lui a été décernée à sa mort en 1944. La Légion d’Honneur au titre de chevalier lui a été décernée à titre posthume par décret du 11 mais 1954.

Marcel Pierson a perdu un frère en 1940. Gérard Fernand Pierson, né en 1917, soldat du 22 ème régiment d’infanterie de forteresse, Mort pour la France, asphyxié et brûlé dans une casemate sur la ligne Maginot et qui est inhumé au carré militaire du cimetière Saint Georges à Haguenau.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article208867, notice PIERSON Marcel, Joseph [pseudonyme dans la résistance : Néné] par Eric Panthou, version mise en ligne le 13 novembre 2018, dernière modification le 20 février 2022.

Par Eric Panthou

Portrait de Marcel Pierson

Sources : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— SHD Vincennes, dossier de résistant GR 16 P 477315 (nc) .— AVCC dossier de résistant AC 21 P 127539 (nc) .— SHD Vincennes, 19 P 63/8 : Etat des morts ayant appartenu au Bataillon 105. Signé lieutenant Galeyrand, 16 décembre 1947 SHD Vincennes, 19 P 63/8 : liste des membres du 105e Bataillon FTP du Puy-de-Dôme .— SHD Vincennes, 19 P 63/8 : état nominatif des cadres ayant appartenu au 105e Bataillon FTPF .—MémorialGenWeb .— Mémoire des Hommes .— Base Léonore. http://www.moipourvous.net/article-28544784.html .— https://leschenille.skyrock.com/2854961070-5-PERSONNAGE-CELEBRE-LE-PRETRE-CYPRIEN-MATHIEU.html. — Mails de Françoise Mazet, fille de Marcel Pierson, le 15 novembre 2020.

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